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OL – EAG (2-1) : Lyon, capitale du trompe-l’œil
- Publié le: 10 septembre 2017
LES NOTES. L’OL a vaincu sa bête noire guingampaise (2-1) et a remporté son troisième succès en cinq matchs de Ligue 1. Avec 11 points au compteur, le bilan comptable est bon. Mais doit beaucoup à des individualités au-dessus du lot. Savoir si cela est viable à terme sera sans doute le principal enjeu de la saison lyonnaise.
5e journée de Ligue 1, dimanche 10 septembre 2017
Olympique Lyonnais – En Avant Guingamp 2-1
Buts : Mariano (19e) et Fekir (72e) pour l’OL, Thuram (71e) pour l’EAG
Avertissements : Martins Pereira (28e) et Marcelo (84e) pour l’OL, Rebocho (32e) et Blas (82e) pour l’EAG
OL : Lopes – Rafael (Tete, 67e), Marcelo, Morel, Marçal – Tousart, Martins Pereira (Ferri, 51e) – Traoré (Cornet, 88e), Fekir, Memphis – Mariano. Entr. : Bruno Genesio.
EAG : Johnsson – Ikoko, Sorbon, Kerbrat, Rebocho (Eboa Eboa, 63e) – Deaux, Diallo, Didot (Blas, 78e) – Camara (Coco, 63e), Thuram, Briand (cap). Entr. : Antoine Kombouaré.
Lopes 6 – Rafael 4, Marcelo 3, Morel 3, Marçal 4 – Tousart 3, Martins Pereira 3 – Traoré 3, Fekir 6, Memphis 2 – Mariano 7
Cet OL commence à nous habituer à un sentiment paradoxal : on ne sait pas comment réagir lorsqu’il marque un but. Lorsque Nabil Fekir prend le ballon à l’entrée de la surface et élimine deux défenseurs guingampais pour offrir la victoire à son club formateur, on est forcément heureux de voir l’OL prendre l’avantage et notre côté romantique a forcément apprécié de voir un Nabilon de nouveau décisif, et qui confirme que sa saison pourrait être la sienne. Mais notre côté romantique est presque déçu de voir une équipe qui propose si peu face à Guingamp l’emporter.
J’ai rarement vu une victoire de l’OL avec si peu de mérite…
OL-Nîmes 1992 ?— phanou herko (@phanou_herko) September 10, 2017
Car comme l’an dernier, l’OL galéré face à l’EAG. Une leçon tactique infligée par une équipe ultra-rapide dans les transmissions défense-attaque et qui n’a pas hésité à aller chercher les Lyonnais très haut. Jimmy Briand et Abdoul Razzagui Camara ont par exemple assez peu occupé les ailes, mais sont plutôt venus apporter leur soutien au pressing dans l’axe. Une espèce de sapin de Noël ancelottien qui a totalement rendu stérile l’OL.
À Lyon, on n’a pas d’idées mais on a des individualités. Les trois défaites subies l’an dernier contre ce même adversaire étaient, avouons-le, une anomalie au vu de la différence de budget et de talent entre les deux équipes. Cette fois, la pièce est tombée du bon côté et l’armada offensive lyonnaise a fait la différence grâce à Fekir donc et à un Mariano Diaz combatif et qui a tiré sur chaque ballon touché ou presque. Banco pour cette fois, mais reste à savoir si cela tiendra sur l’ensemble de la saison.
Génésio quand son équipe est pressée. pic.twitter.com/DmWBE0uqrR
— Eddy Fleck (@eddy_fleck) September 10, 2017
On a déjà parlé de Fekir et Mariano. Les deux autres joueurs offensifs, Bertrand Traoré et Memphis Depay, n’ont eux pas réussi à être décisifs alors que c’est à peu près uniquement là dessus qu’on les jugera sur de tels matchs. Le Burkinabé avait toutefois l’excuse d’un long voyage en Afrique pour disputer les éliminatoires de la Coupe du monde et semblait à bout de souffle très rapidement. Il n’est pourtant sorti qu’à la 88e minute.
Lucas Tousart et Christopher Martins Pereira ont été invisibles. On ne pourra pas s’empêcher de se demander si le bon match du Luxembourgeois contre l’équipe de France n’a pas précipité sa titularisation. La gestion des jeunes pose elle aussi question, avec des entrées et sorties aléatoires du groupe alors que certains joueurs plus âgés peuvent enchaîner les matchs sans montrer grand chose.
Derrière, on retiendra surtout les difficultés de Marcelo face à Marcus Thuram. L’ancien de Besiktas est évidemment solide dans les duels, mais ses soucis pour gérer la profondeur et un attaquant vif pourraient poser problème dans une équipe qui devrait avoir la possession et jouer haut lors de la majorité de ses matchs. Anthony Lopes a sauvé son équipe, sur un face-à-face avec Lucas Deaux (7e) ou un arrêt réflexe après une reprise sur corner du même Deaux (49e) par exemple, mais a aussi relâché un ballon anodin qui a amené le but guingampais. Toujours les mêmes qualités, toujours les mêmes défauts : le constat est valable pour le gardien de l’OL comme pour l’équipe toute entière.
(Photo Damien LG)