OL : dix options pour le poste d’arrière droit contre Nîmes

Par Éloi Pailloux
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Publié le: 18 octobre 2018

INCULTURE FOOT. Léo Dubois et Rafael sont blessés, Kenny Tete est en phase de reprise. Le choix d’un arrière droit pour le match de l’OL vendredi contre Nîmes pourrait donc s’avérer problématique, la faute à un manque de profondeur de banc à ce poste (on l’avait pourtant dit qu’il fallait en recruter un ou deux autres !). On a quand même réussi à trouver dix options de secours.

Jason Denayer, l’option « Valéry Giscard d’Estaing »

Vous connaissez cette stratégie capillaire de ceux qui sont dégarnis au centre et qui misent tous sur des cheveux latéraux replacés au centre pour faire bonne figure ? Le choix de décaler Denayer sur le côté est un peu son équivalent inversé, puisqu’il s’agirait ici de dégarnir l’axe en y alignant Marcelo et Morel.

Inconvénient : Potentiellement rigolote, cette option manque toutefois de crédibilité (sauf pour celui qui la choisit, curieusement toujours convaincu que personne ne s’en apercevra).

Ferland Mendy, l’option « bon pied »

Au moins une fois par match, Ferland Mendy repique sur son pied droit pour frapper. Il a même marqué son premier but avec l’OL de cette manière, à Caen en début de saison. Tout le monde attend donc maintenant avec curiosité de voir ce que donnerait un « repiquage-tir » sur son bon pied.

Inconvénient : Cela imposerait de faire rejouer Marçal à gauche, alors que le Brésilien n’a pas encore purgé ses 412 matchs de suspension pour ne pas avoir serré la main de Genesio contre Moscou. D’ailleurs, il est encore en « reprise », non ?

Kenny Tete, l’option « sacrifice humain »

L’OL a trois latéraux droit et l’on n’a pas vraiment compris pourquoi Tete était le numéro 3 dans la hiérarchie. L’aligner alors qu’il n’est pas opérationnel, c’est s’assurer qu’il se blesse pour de bon ou a minima qu’il rate son match dans les grandes largeurs. De quoi justifier sa mise à l’écart pour un moment.

Inconvénient : S’il se blesse pendant le match, il faudra de nouveau réfléchir à une solution de repli au poste de latéral droit.

Houssem Aouar, l’option « couteau suisse »

C’est la jurisprudence Tolisso. Quand un joueur semble bon quel que soit le poste où il est aligné, il est facile de céder à la tentation. Aouar s’est à peu près déjà adapté à toutes les positions d’un milieu à 2 ou 3, et évolue même sur l’aile depuis quelques semaines. Il est temps de voir plus loin. Ou plutôt plus bas.

Inconvénient : Aouar a su persuader le staff qu’il était un recours solide sur l’aile en y réussissant de belles performances. Le risque est donc qu’il soit tout aussi convaincant en défense et que la concurrence au poste de latéral droit devienne un match à quatre.

Zachary Brault-Guillard, l’option « Christopher Martins Pereira »

Il a 19 ans, joue avec la réserve de l’OL et avoir un patronyme composé n’est pas son seul point commun avec Christopher Martins Pereira : le jeune Zachary Brault-Guillard est en effet lui aussi international pour une nation où le football n’est pas le sport majeur (il s’agit du hockey sur glace pour le Canada de ZBG, de l’évasion fiscale pour le Luxembourg de CMP). Quelqu’un sait s’il a brillé cette semaine en sélection ? Si oui, il a sa chance.

Inconvénient : Titularisé avec l’OL après un bon match contre la France avec le Luxembourg, Martins Pereira avait ensuite retrouvé le banc, puis la réserve, avant d’être prêté à Bourg quelques semaines plus tard. Pas sûr que Zachary ait envie de suivre l’exemple.

Ruben Aguilar, l’option « EBITDA »

C’est un latéral jeune et prometteur qui a, ce qui ne gâche rien, un nom sud-américain sans pour autant prendre une place d’extra-communautaire (il a certes été contacté par la sélection bolivienne, mais c’était à cause d’une erreur de Football Manager). Son club, Montpellier, ne roule pas sur l’or, et pourrait sans doute le lâcher à 10 M€. Je pose 8 et je retiens Bournemouth, ça sent la plus-value correcte à horizon N+2.

Inconvénient : Aucun, la bonne opération est assurée. De plus, les tournois de tennis-ballon seront moins bancals avec un nombre pair de latéraux.

Jordan Ferri ou Jérémy Morel, l’option « déjà fait »

En conférence de presse, Genesio a évoqué la possibilité d’aligner Denayer ou Mendy à droite, précisant « qu’ils avaient déjà joué à ce poste. » Ferri, qui a dépanné plusieurs fois en latéral durant les années Garde, ou Morel, entré à droite lors de son premier match avec l’OL, intègrent aussi cette catégorie.

Inconvénient : C’est comme pour Aouar. Imaginez que par miracle, ça marche ? Sûr que le staff pérenniserait la formule. J-Mo ou Jojo aligné plusieurs fois d’affilée, ça la foutrait mal pour un groupe à l’EBE en hausse de 45%.

Maxwel Cornet, l’option « grosse affiche »

Il est l’homme des gros matchs. Cornet était notamment titulaire sur la pelouse de Manchester City ou contre le PSG en janvier, les deux derniers gros scalps arrachés par l’OL. Deux matchs où il avait été loué pour son repli et son apport aux tâches défensives. Pourquoi ne pas aller au bout de la logique et en faire un latéral ?

Inconvénient : Sa spéciale est la « course tout droit en sortie de but ». Placé en position de défenseur, il risque donc de concéder de nombreux corners.

Éric Deflandre, l’option « 5 fruits et légumes par jour »

L’international belge l’a confessé lors de ses plus belles années : « C’est chez Provifruit que je puise toute mon énergie. » Même retraité depuis un moment, Éric Deflandre devrait donc logiquement tenir la route physiquement à condition de passer chez la célèbre enseigne de fruits et légumes dans l’après-midi.

Inconvénient : On a des doutes sur son niveau actuel puisqu’on ne l’a pas vu jouer depuis 2004, c’est vrai. Mais est-on vraiment sûr que c’est la pire des options présentées ici ?

Raymond Domenech, l’option « pour arriver jusqu’à 10 »

C’est clair que sur la fin, on galère à trouver des alternatives. Mais quitte à se retourner vers le passé, pourquoi ne pas tenter le plus emblématique des arrières droit lyonnais ?

Inconvénient : Prévenu sur le tard, il n’aura pas le temps de se laisser pousser les ongles pour griffer son adversaire direct sur les coups de pied arrêtés.

Eloi Paillol