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OL : dix choses qu’on veut voir en 2015
- Publié le: 2 janvier 2015
VŒUX. Contre toute attente, les supporters lyonnais ont finalement été assez gâtés en 2014, avec une deuxième place en Ligue 1 à la trêve grâce à la meilleure attaque du championnat. Ce n’est pas pour ça qu’on ne peut pas espérer toujours un peu plus. Liste, non-exhaustive et dans le désordre – des souhaits de la rédaction concernant pour cette deuxième partie de saison de l’OL.
1. Gueida Fofana sur le terrain
La vision de sa foulée claudicante à l’entraînement, quasiment dix mois après son dernier match (le 16 mars contre Monaco), fait froid dans le dos. Que le losange lyonnais soit si performant sans l’un de ceux qui l’ont élevé, au cœur de la saison 2013-14, comme probablement le meilleur milieu de terrain de L1, relève déjà du miracle. Osons et demandons-en un second. Il ne fait aucun doute que l’OL serait plus performant avec Gueida. Mais sans démagogie aucune, on lui souhaite seulement de jouer au foot en 2015. Le plus rapidement possible, même si ce sera forcément trop long.
2. L’OL poursuivre sa philosophie offensive
Au départ, ce n’était pas tant une volonté qu’une façon de s’adapter aux forces en présences. Il n’empêche, si l’OL n’est pas l’équipe qui maîtrise le mieux son sujet, elle est – et de loin – la plus enthousiasmante de Ligue 1. C’est ce qui pouvait lui arriver de mieux pour cette fameuse « période de transition ». Et ça pourrait même lui permettre d’accélérer le processus.
3. Une qualification pour la Ligue des champions
C’était écrit – du moins, on l’avait écrit : l’OL allait forcément en passer par une saison dans le ventre mou. Minimum. Il aurait fallu un miracle pour que ce ne soit pas le cas. Ce miracle, il est en train d’avoir lieu. Anthony Lopes, Maxime Gonalons et Alexandre Lacazette ont encore franchi un cap, Christophe Jallet est venu colmater à tribord, Nabil Fekir est sorti de sa boîte et Milan Bisevac fait enfin illusion. Alors bien sûr, Lacazette ne marquera pas dix-sept nouveau but au deuxième semestre, Gonalons finira, si ce n’est par se blesser, au moins par lever les pieds et Lopes ne rapportera pas six points à Louis-II et au Vélodrome presque à lui tout seul comme il l’a fait à l’aller contre Monaco et l’OM. Mais avec les certitudes acquises ces quatre derniers mois, les retours de Yoann Gourcuff et Clément Grenier au milieu et l’émergence – enfin – de Yassine Benzia comme recours crédible en attaque, l’OL peut rêver. De titre ? Ce serait presque trop. De la troisième place ? Ce serait presque pas assez.
4. Gourcuff finir en beauté
Terminer à la deuxième place, c’est possible. Avec Yoann Gourcuff. Et après quatre ans et demi d’un incroyable gâchis, sportif et financier, il serait beaucoup pardonné au meneur international (31 sélections) s’il parvenait à aider l’OL à revenir là où il était quand il est arrivé : en Ligue des champions. Avec les 25 millions d’euros à la clé qui ne compenseraient pas tout ceux qu’il a coûté, mais qui aideraient, un peu, à faire passer la pilule. Au-delà de ces basses considérations économiques, les Lyonnais ont quand même mérité de voir plus de deux mois d’affilée l’un des joueurs les plus excitants aperçus à Gerland au cours de la dernière décennie. À six mois de la fin de son contrat, Gourcuff n’a pas fini de faire causer. Si c’est pour causer football, on n’a rien contre.
5. L’OL gagner le Derby
Ce sera peut-être le dernier Derby de l’histoire à Gerland. Et probablement l‘un des plus intenses de ces quarante dernières années. Car si aucune des deux équipes ne flanchent d’ici le 19 avril, l’enjeu sportif pourrait pourquoi pas être une place en Ligue des champions. Pour les Lyonnais, il s’agira aussi de gagner, ce qui ne leur est pas arrivé depuis quatre rencontres et un certain but de Jimmy Briand. Les deux dernières défaites ont peut-être égratigné la suprématie locale de l’OL, mais elles ont permis à l’événement un vrai retentissement national. Et ça ne le rend que plus excitant.
6. Revoir Grenier pour de bon
Retrouver un Grenier débarrassé d’une blessure qui sera, les premières semaines de son retour, une vraie épée de Damoclès. Sans en demander trop, mais « simplement » un Grenier capable de frapper, dribbler, passer, accélérer sans doutes et sans retenue. Le reste reviendra naturellement. L’enjeu pour lui sera de devenir enfin le joueur que l’on attend tous, capable de convertir des fulgurances en performances sur la durée. L’Euro est dans dix-huit mois, Clément.
7. Gonalons en équipe de France
La France ne connaît pas vraiment Gonalons, mais elle n’a pas su lui trouver mieux. S’il a perdu beaucoup de crédit au terme d’une année 2013 qu’il a terminée sur les genoux, Washing Maxime est probablement celui qui profite le plus du rythme allégé de cette saison 2014-15. Il devrait donc lui rester assez de jus pour les trois matchs de l’équipe de France d’ici juin (France-Brésil le 26 mars, France-Danemark le 29 mars et Albanie-France le 13 juin). Paul Pogba ne le sait pas encore, mais il a tout à y gagner. Car la saison lyonnaise l’a démontré : les autres peuvent se faire plaisir, Gonalons s’occupe du reste.
8. Umtiti s’imposer définitivement comme le patron
Il est toujours plaisant d’avoir ses pépites cachées rien qu’à soi. Mais Samuel Umtiti n’a beau avoir que 21 ans, on attend désormais qu’il s’impose comme un des grands défenseurs centraux de Ligue 1. Le Fossoyeur de Ménival a du talent, du caractère, une des plus belles relances de l’Hexagone et une science innée de la défense. Le problème, c’est que ça fait un moment qu’on ne l’a pas vu tout additionner dans une même rencontre. Si l’OL penche vers l’avant, et qu’on peut s’en réjouir, l’équipe franchira un cap dans la maîtrise si Umtiti prend définitivement les choses en main derrière. Il peut le faire. Il doit le faire. Et il va le faire.
9. Bahlouli, sans rire
On en fait des caisses avec Fares Bahlouli, souvent pour la déconne. Il est temps de passer aux choses sérieuses. Le meneur de Mermoz est un génie du ballon, et il ne serait pas le premier à passer à côté d’une carrière. Plus apparu sur une pelouse de Ligue 1 depuis le mois d’août, il devrait en ce début d’année avoir des opportunités de montrer son talent ailleurs qu’à Plaine des jeux ou sur Youtube, puisque Clinton Njie et Mohamed Yattara seront à la CAN et que Yassine Benzia, blessé à la cheville, ne devrait pas revenir avant février. On dit généralement que cela ne tient qu’à lui. Il sait désormais qu’on y tient beaucoup aussi.
10. Le retour de Gomis à Sainté
Entre deux-trois photos promotionnelles sur Instagram avec son fils pour support publicitaire, Gomis change la localisation de son compte Twitter : « Saint-Étienne, Var ». « Je suis venu apporter mon expérience. Je suis plus grand grâce à Swansea. » Le système de paye à la prime mis en place dans le Forez ne lui convient finalement pas. Gomis est transféré en juillet au Shenhua de Shanghai, « pour le projet sportif ». Son fauteuil sur le banc est transféré au musée des Verts.
Par Meriem Cherchab, Pierre Prugneau et Étienne M.
(Photo Anthony Bibard – FAP – Panoramic)