- OL : pourquoi les U17 et U19 souffrent-ils autant ?
- OL : l’équipe type de la Formidable Académie 2023-24
- Alexandre Lacazette décisif à l’aller comme au retour : et les autres comebacks à l’OL ?
- OL : de la descente en 2024 à la remontée en 2030, retour sur les cinq saisons de Ligue 2
- De quoi Karl Toko Ekambi est-il l’incarnation ?
- Le problème de l’OL est de couler trop lentement
- Tuto : comment devenir insider OL, même depuis Charleville-Mézières
- « Truc le plus américain que j’ai vu de ma vie »
OL – Caen (4-1) : Tolisso, calva beaucoup mieux
- Publié le: 15 février 2016
LES NOTES. Emmené par un Corentin Tolisso retrouvé, l’OL est facilement venu à bout de Caennais qui auraient mieux fait de garer le bus devant leurs buts. Quatre jours après le match à Paris, le constat est totalement inversé : tout le monde a été bon. Et le collectif en premier.
Dimanche 14 février 2016, 26e journée de Ligue 1
Olympique Lyonnais – Stade Malherbe de Caen 4-1
Buts : Umtiti (8e), Lacazette (16e), Cornet (45e) et Tolisso (83e) pour l’OL, Delort (58e) pour Caen.
Avertissements : Cornet (46e), Gonalons (56e) et Ferri (72e) pour l’OL, Da Silva (7e) Bessat (28e), Nkololo (64e), Yahia (68e) et Seube (69e) pour Caen.
OL : Lopes – Jallet, Yanga-Mbiwa, Umtiti, Bedimo – Ferri (Darder, 80e), Gonalons (cap.), Tolisso – Cornet (Ghezzal, 80e), Lacazette (Perrin, 88e), Valbuena. Entr. : Bruno Génésio.
Caen : Vercoutre – Appiah, Yahia, Da Silva, Bessat – Seube (Adeoti, 80e) – Rodelin, Makengo (Nkololo, 46e), Féret, Ntibazonkiza – Delort. Entr. : Patrice Garande.
Lopes 7 – Jallet 6, Mapou 6, Umtiti 7, Bedimo 6 – Gonalons 7, Tolisso 9, Ferri 7 – Cornet 5, Lacazette 6, Valbuena 7
Il est bien de retour. Après s’être fait pardonner de sa boulette à Saint-Étienne en égalisant contre Marseille, Corentin Tolisso a cette fois offert une prestation digne du Tolisso de 2014. Impeccable à la récupération, le milieu relayeur a surtout enchaîné les caviars et aurait pu terminer le match avec une petite dizaines de passes décisives. Il en a au final offert deux. Et a marqué le quatrième but, d’une frappe déviée. Le milieu lyonnais est peut-être en train de retrouver un taulier…
…voire plusieurs. Ses deux comparses ont en effet eux aussi été à un niveau auquel on ne les avait plus vus depuis longtemps. Jordan Ferri a été le pendant parfait de Coco, en apportant sa hargne et en distribuant quelques ouvertures lumineuses, comme sur le but de Lacazette. Maxime Gonalons est redevenu le temps d’un match « Washing Maxime » et a grandement contribué à équilibrer toute l’équipe lyonnaise. Même ses nombreuses interventions à la limite (qui lui auront valu un jaune) ne nous ont pas énervés tant que ça : elles sont la preuve que Captain Maxxx est là, et bien là.
My Umtiti Valentine
Derrière, Anthony Lopes a sauvé l’OL à plusieurs reprises avant de céder sur un but imparable qu’il n’était pourtant pas loin de sortir. Mapou Yanga-Mbiwa semble plus à l’aise à chaque sortie, y compris lors de matchs où il doit jouer loin de son but et anticiper beaucoup plus. Toujours quelques pertes de balle par manque de concentration (et un petit retard sur le but caennais), mais le bilan est positif. Une bonne nouvelle pour l’OL, qui tient peu à peu une charnière crédible. Car Samuel Umtiti a une nouvelle fois été impérial. Au point de rendre de plus en plus crédible le lobby #Umtiti2016. Comme d’habitude parfait en défense et impeccable à la relance, le numéro 23 a aussi respecté les traditions de Saint-Valentin et marqué. De quoi visiter le Stade des Lumières en survêt des Bleus cet été ? Pas si sûr. Son concurrent Aymeric Laporte aligne lui aussi les bonnes prestations, du moins sur les plateaux télé où son plan comm’ est bien rodé.
Christophe Jallet et Henri Bedimo ont tous les deux multiplié les montées dans leurs couloirs, sans forcément amener le danger eux-mêmes. Mais leur positionnement haut a sans aucun doute contribué fortement à la domination lyonnaise. De quoi rester encore plus circonspect sur la mise à l’écart du Camerounais et la titularisation quasi systématique d’un Jérémy Morel qui n’a pas exactement le même profil…
Petit Vélo’v actually
Ce positionnement haut du latéral gauche aura d’ailleurs permis à Mathieu Valbuena de réaliser un très bon match. Le jeu de l’ancien Marseillais, qui s’est beaucoup baladé sur toute la largeur du terrain, a en effet été beaucoup moins stéréotypé que lors des dernières sorties de l’OL. Au point que le système de jeu lyonnais était souvent plus proche du losange que du 4-3-3. Petit Vélo’v n’a pourtant toujours pas le profil du meneur de jeu type, mais il peut être utile quand l’équipe autour de lui tourne bien.
Cela peut sembler paradoxal dans un match où l’OL a marqué 4 buts, mais ses attaquants n’ont pas été les joueurs les plus en vue. Alexandre Lacazette semble de plus en plus à l’aise dans ce rôle isolé en pointe et arrive à varier un peu mieux décrochages pour participer à la construction et courses en profondeur (comme sur son but). Maxwel Cornet a vécu un match assez catastrophique sauvé par les larges espaces laissés par la défense caennaise, qui lui ont permis d’avoir plus de place pour ses contrôles et ses prises de balle parfois aléatoires. Notons enfin l’entrée en jeu de Gaëtan Perrin, finaliste de la Gambardella l’an passé, pour son premier match en pro. On espère voir quelques jeunes plus souvent lors des prochaines semaines. Et voir autant de mansuétude avec eux qu’avec les recrues.
Hugo Hélin
(Photo Jean-Marc)