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OGCN – OL (0-5) : volée à Nice
- Publié le: 26 novembre 2017
LES NOTES. L’OL a enchaîné son troisième 0-5 d’affilée à l’extérieur en Ligue 1, après Troyes et Saint-Étienne. À Nice, les Lyonnais ont sorti l’un de leurs meilleurs matchs de la saison. Ils ont certes été aidés par l’ouverture du score rapide et la naïveté de la défense des Aiglons, mais réussir cela sans Nabil Fekir prouve aussi des progrès notables. Et permet d’imaginer sereinement une fin d’année 2017 pourtant chargée.
14e journée de Ligue 1, dimanche 26 novembre 2017
OGC Nice – Olympique Lyonnais
Buts : Memphis (5e et 37e), Cornet (19e), Mariano (27e) et Myziane (79e)
Avertissements : Marlon (12e), Seri (22e), Dante (61e) et Mendy (74e) pour l’OGCN, Cornet (22e), Marcelo (35e) et Ferri (86e) pour l’OL
Expulsion : Marlon (70e)
Nice : Benitez – Marlon, Dante (cap), Le Marchand – Souquet (Lees-Melou, 46e), Mendy, Seri (Lusamba, 46e), Tameze, Jallet – Pléa, Balotelli (Srarfi, 69e). Entr. : Lucien Favre.
OL : Lopes (cap) – Tete, Marcelo, Diakhaby, Marçal – Ndombele, Tousart (Ferri, 69e), Aouar – Cornet, Mariano (Myziane, 74e), Memphis (Gouiri, 78e). Entr. : Bruno Genesio.
Lopes 7 – Tete 7, Marcelo 7, Diakhaby 6, Marçal 7 – Ndombele 8, Tousart 7, Aouar 8 – Cornet 8, Mariano 7, Memphis 9
Sans Nabil Fekir, malade et forfait de dernière minute, et face à un 3-5-2 (ou 5-3-2 selon la façon dont vous voyez les choses), l’OL pouvait craindre un remake de l’indigent match face à Montpellier. Mais l’OGCN n’est pas le MHSC : le bloc des Aiglons était placé plus haut que celui des Pailladins et les deux défenses n’ont pas les mêmes certitudes en ce moment. Le cocktail était donc explosif pour Nice.
Aussi explosif en réalité que le secteur offensif lyonnais : chaque perte de balle au milieu de terrain face au 4-3-3 mis en place en l’absence de Fekir pouvait en effet donner but pour l’OL (et ça n’a d’ailleurs pas dû être loin d’être le cas en première période). Houssem Aouar et Tanguy Ndombele ont tous deux la capacité à servir instantanément de rampes de lancement. Combinez cela à la puissance d’accélération du trio de devant et à sa faculté à bouffer tous les espaces laissées à disposition, et vous avez une défense niçoise éparpillée façon puzzle.
On est moyens (nuls) en attaque placée mais on devient le Real Madrid 2016 si l’équipe en face commet une erreur au milieu.
— Eddy Fleck (@eddy_fleck) 26 novembre 2017
Deux des membres de ce trio illustrent d’ailleurs à merveille la bonne gestion actuelle de Bruno Genesio. Memphis Depay est chaud patate depuis sa mise à l’écart du groupe, loin du soliste irritant du début de saison. Idem pour Maxwel Cornet, qui avait mérité sa compil worst of et son absence du groupe pour la Ligue Europa après son match contre Montpellier dimanche dernier, et qui a sorti une semaine plus tard une prestation best of. Et la remarque sur la gestion vaudra peut-être à l’avenir pour Myziane Maolida, trop souvent perso lors de ses premières entrées en pro et à qui ses deux buts de la semaine pourraient faire du bien.
Capable d’être dur avec ses enfants, le bon père de famille Genesio sait aussi placer ses billes dans des placements sûrs. On regrettera forcément à certains moments le spectacle (pas ce dimanche bien sûr, mais lors de 0-0 sans idées contre Montpellier ou même de larges victoires où la possession est laissée à l’Apollon Limassol à domicile), mais le bloc bas et la projection rapide vers l’avant sont deux de ces valeurs-refuges. Surtout quand on a un tel effectif à disposition et que la dynamique du moment (incarnée par des ouvertures du score rapides permettant de mettre encore plus facilement en place ce jeu vertical lors des deux chocs à Saint-Étienne et Nice) semble incassable. Comme tous les pères de famille, Bruno Genesio se balade en cynique.
J’ai l’impression de prendre des fessées de Bruno Genesio depuis 30 mn. Et je suis limite en train d’y prendre goût.
— Pierre Prugneau (@Prugneau) November 26, 2017
L’OL pourrait d’ailleurs bien garder le vent dans le dos jusqu’à la trêve des confiseurs. La Ligue 1 semble d’ores et déjà coupée en deux, et l’OL ne rencontrera d’ici 2018 qu’un seul membre du Gros Quatre (c’était ça ou PLMM – Paris, Lyon, Monaco, Marseille – pour désigner le Big Four à la française, on a fait de notre mieux). À part le cas particulier de la réception de l’OM, le carton plein face à des équipes plus modestes sur le papier est donc envisageable.
À condition de ne pas tomber dans le même piège que lors de la réception de Montpellier et de mieux réussir à faire le jeu contre des équipes qui savent défendre bas et en bloc. Cela concerne a priori surtout Amiens et Caen (14 buts encaissés pour ces deux clubs, 4e meilleur total de Ligue 1 en attendant Monaco-PSG). La bonne nouvelle, c’est que l’OL affrontera ces deux équipes chez elles et qu’elles seront peut-être tentées de s’enflammer et d’ouvrir des espaces. Et dans le cas contraire, il reste toujours Nabil Fekir.
Faut toujours garder la tête froide après un tel match…
(Est-ce le meilleur recrutement depuis 10 ans ?)
(Est-ce que Ndombele est la meilleure recrue depuis Lisandro ?)
(Est-ce que Maurice est immense ?)
(Est-ce que Genesio est devenu bon ?)— Eddy Fleck (@eddy_fleck) November 26, 2017
(Photo OGC Nice)