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Nantes – OL (0-0) : clean sheet, jeu dégueu
- Publié le: 5 décembre 2015
LES NOTES. Totalement stérile en attaque, l’OL a malgré tout ramené un point de son déplacement à Nantes grâce à sa dixième clean sheet en Ligue 1 cette saison. Un match nul qui vaut presque une victoire quand on voit le nom des défenseurs et du gardien.
Mardi 1er décembre 2015, 16e journée de Ligue 1
FC Nantes – Olympique Lyonnais 0-0
Avertissements : Sabaly (17e), Rafael (14e) et Ghezzal (81e) pour l’OL.
Nantes : Dupé – Dubois, Djidji, Vizcarrondo, Sabaly – Deaux, Touré – Iloki (Audel, 61e), Adryan (Bammou, 68e), Lenjani – Sala (Sightorsson, 68e). Entr. : Michel Der Zakarian.
OL : Gorgelin – Rafael (Tolisso, 30e), Koné, Morel, Bedimo – Ferri, Gonalons, Mvuemba – Malbranque (Del Castillo, 81e) – Beauvue (Ghezzal, 75e), Lacazette. Entr. : Hubert Fournier.
Gorgelin 6 – Tolisso 5, Koné 6, Morel 7, Bedimo 5 – Gonalons 5, Ferri 5, Mvuemba 5 – Malbranque 4 – Beauvue 2, Lacazette 4.
À Nantes, l’OL a obtenu une clean sheet avec Bako Koné et Jérémy Morel en charnière centrale devant Mathieu Gorgelin. Cette phrase semble suffisamment nawakesque pour invoquer une exception Kamoulox et clore immédiatement cet article. Pourtant, les trois hommes auront été les meilleurs Lyonnais du match. Pas forcément rassurant.
Excellent l’an dernier à ce poste sous Marcelo Bielsa, Jérémy Morel n’avait pas encore eu l’occasion d’évoluer en défense centrale à l’OL hormis quelques minutes aux côtés de Mapou Yanga-Mbiwa en fin de derby. On avait à l’époque pris cela pour une façon pas très respectueuse d’humilier encore plus les Verts. L’ancien Merlu n’a pourtant eu besoin que de 90 minutes pour prouver qu’il était sans doute plus fait pour ce poste que pour celui de latéral dans un 4-4-2 losange. Il ne lui reste plus maintenant qu’à résoudre un obstacle de taille : Samuel Umtiti, meilleur défenseur central lyonnais (voire de Ligue 1, YOLO), est lui aussi gaucher. Ce genre de matchs pourrait au moins servir à convaincre son coach de donner une chance à une charnière 100% pieds gauches.
À sa droite, Bako Koné a réussi un bon match pour ses standards. Solide dans les duels et pas trop flippant en relance, le Burkinabé a peut-être gagné le droit d’être revu et d’aider ainsi l’OL à battre le record du nombre de charnières centrales différentes en une saison. Dans les buts, Mathieu Gorgelin n’a pas été rassurant et ne le sera jamais. L’autre gardien de la génération 1990 n’a pas le niveau pour être titulaire en Ligue 1 mais a au moins un mérite : celui d’être un gardien à la lyonnaise fidèle aux préceptes de Joël Bats qui privilégie l’action à la réaction. Cela lui vaut quelques moments de flottement (hésitations sur des sorties aériennes, ballons repoussés des deux poings alors qu’ils auraient pu être captés) mais lui permet aussi par exemple de jaillir dans les pieds de Yacine Bammou quand il le faut.
Cherche attaque désespérément
Devant un trio du milieu Ferri-Gonalons-Mvuemba aussi insipide qu’un trio du milieu Ferri-Gonalons-Mvuemba puisse l’être, Steed Malbranque a prouvé une nouvelle fois qu’il n’avait plus les jambes pour évoluer en Ligue 1. Surtout pas plus d’un quart d’heure et surtout pas à un poste de numéro 10 qui demande une lucidité de tous les moments et une faculté à se retourner que le glorieux ancien n’a plus. On regrettera presque que le dernier joueur en activité du premier match de Ligue des Champions de l’histoire de l’OL n’ait pas pris sa retraite un an plus tôt, histoire de profiter du tour de pelouse offert aux légendes pour le dernier match de Ligue 1 à Gerland ce samedi.
Devant, Claudio Beauvue n’a toujours pas réussi à figer une hiérarchie où même Rachid Ghezzal et Romain Del Castillo semble peu à peu gagner en crédibilité. L’ancien Guingampais profite pour l’instant toujours de la difficulté de changer le système tactique (ce qui isolerait encore plus Alexandre Lacazette) et de son statut de seul attaquant « d’expérience » (avec le meilleur buteur du dernier championnat). On ne parierait pas sur le fait que cela réussisse à le sauver très longtemps.
Hugo Hélin
(Photo Anthony Bibard / Panoramic)