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Maintenant, Chasselay peut rêver
- Publié le: 30 mars 2014
CFA. Chasselay, moins brillant mais plus réaliste, a battu Villefranche (1-0) et réalisé la bonne opération du week-end dans la poule B. Le maintien est acquis et la montée à six points.
Samedi 29 mars 2014, 23e journée de CFA (groupe B)
MDA Chasselay – FC Villefranche Beaujolais 1-0
But : Giuly (64e)
Chasselay : Jaccard – Bugnet, Ertek, Alioui, Poulet – Moukaddam (Mauvernay, 52e), Gomez, Bouras – Giuly (cap.), Simon (Bah, 63e), Govou (Zaïri, 83e). Entr. : Stéphane Santini.
FCVB : N’Jalkonog – Giraud, Antoinat, Romany, Badin – Castillo – Fostier (Odin, 74e), N’Diaye (Arbia, 68e), Dumas (Paillot, 89e), Jasse (cap.) – Ras. Entr. : Patrick Paillot.
À la trêve hivernale, personne n’aurait pensé que Chasselay, alors relégable après trois défaites de rang, viendrait se mêler à la course pour la montée au printemps. Désormais à six points du leader Yzeure, l’autre grand vainqueur d’un week-end qui aura vu trois des cinq premiers s’incliner, MDA peut même se mordre les doigts : sans ces six points perdus à domicile en quatre jours au début du mois (0-1 face à Raon-l’Étape et surtout 0-2 face à Vesoul, dernier de la poule), il serait un candidat encore plus crédible. Les coéquipiers de Ludovic Giuly et Sidney Govou ont néanmoins gagné le droit d’y croire et surtout de finir la saison relâchés. Ce qui ne sera pas le cas de leur adversaire.
Bataille tactique
Les Caladois ne sont qu’à trois points de la relégation. Et le derby (15 km entre les deux communes), comme celui à la Plaine des jeux un mois plus tôt, a une nouvelle fois montré pourquoi l’une des équipes qui jouent le mieux de la poule se retrouve dans cette situation : par manque de réalisme.
Villefranche, disposée dans le même 4-1-4-1 que le Bayern, prenait d’entrée l’ascendant, poussant même Stéphane Santini à transformer son 4-3-3 en 4-4-2 en losange au bout de dix minutes, Giuly glissant en meneur de jeu et Govou en pointe. Les visiteurs venaient alors de se créer la première grosse occasion sur corner, mais la tête d’Antoinat était superbement sortie par Jaccard (8e). Et si le changement tactique chasselois faisait un peu illusion, c’est encore le FCVB qui était à deux doigts – ceux de Jaccard – d’ouvrir le score après une très belle action collective conclue par une frappe de Josse (39e).
Giuly fait la différence
Peu après la mi-temps, l’ailier Mauvernay entrait à la place du relayeur Moukaddam et Chasselay rechangeait de système. Ce 4-2-3-1 semblait être la bonne formule puisque, après avoir offert un bon ballon à Simon, qui l’envoyait dans les nuages (55e), Giuly convertissait, de volée, une passe venue de l’arrière et envoyée par dessus la défense de Gomez (1-0, 64e). Les locaux avaient réussi à capitaliser sur leur seul temps fort et, si Bah manquait le break sur un tir trop croisé (78e), la fin du match tournait à l’attaque-défense, mais Villefranche était incapable d’égaliser. Le FCVB accuse désormais un retard de sept points sur Chasselay, un écart bien plus grand que ne l’est réellement celui entre les deux équipes.
Le joueur : Alioui est trop fort
Avec ses chaussettes baissées et ses passes de l’extérieur, il donne l’impression d’être un joueur des années 70. Qui jouerait avec des enfants. Ce ne serait probablement pas le cas chez les pros, mais en CFA, Jamal Alioui (5 matchs de Serie A avec Pérouse, 12 de Ligue 1 avec Metz et 19 sélections avec le Maroc) donne la même impression de domination que Thiago Silva. Si Daniel Jaccard a été déterminant en première période, c’est grâce à son défenseur central, monstrueux physiquement et à l’aise techniquement, que Chasselay a tenu le coup les nombreuses fois où Villefranche a pénétré dans les trente derniers mètres.
Au stade Ludovic-Giuly, Pierre Prugneau