L’OL, version originale sous-titrée

Olympique Lyonnais

RANK’N’OL #S02E56. Plus handicapé par certaines présences que par les absences, l’OL n’a pu créer l’exploit face au PSG en finale de la Coupe de la Ligue (1-2). Pourtant, si la France de 2014 ne parle pas encore le lyonnais, elle a appris à le comprendre, et à en apprécier la musicalité. Sur un air de Rank, forcément.

 

Le compte rendu du match : L’OL ne coupe pas

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Le mode d’emploi : Let’s Rank’n’OL !

 

LACAZETTE1. Alexandre Lacazette

Le débat n’en est plus un : Lacazette devrait aller au Brésil. Et la théorie qui consiste à dire qu’il n’est plus un joueur de côté ne tient pas. La preuve, six mois après sa dernière escapade sur l’aile, il ne lui a fallu que deux minutes pour faire la différence, du passage au 4-3-3 (54e) à son but (56e). C’était déjà après un débordement sur la droite qu’il avait servi Gomis (6e) avant de faire la même chose depuis la gauche à l’attention de Fekir (79e), pour deux résultats identiques, des frappes dans le petit filet. Mais Lacazette pourra bien plaider sa cause tant qu’il peut, son destin ce semestre sent beaucoup trop l’injustice. Au moins l’arbitrage de ce dernier mois l’aura-t-il préparé à ça. On en vient même à croire que tout cela est organisé dans ce but. En tout cas, on ne voit pas d’autres explications.

GONALONS2. Maxime Gonalons

Comme le dit l’adage, – dont on ne sait plus qui a la paternité -, Iniesta n’a jamais perdu un ballon dans sa carrière, si ce n’est le Ballon d’or. Sur la pelouse de Saint-Denis, Washing Maxime a quant à lui récupéré tout ce qui se présentait, si ce n’est la coupe. Il n’aura donc peut-être plus jamais l’occasion de soulever un trophée avec le blason de l’OL sur la poitrine, il n’en restera pas moins un capitaine emblématique d’une des équipes les plus étonnantes que Lyon ait engendrées. Une équipe aux moyens limités mais suffisamment volontaire pour renverser des montagnes (ou presque). Une équipe qui ressemble à ce leader malgré lui. Personne ne sait encore si Gonalons renversera des montagnes quand il les aura traversées. La seule chose dont on est certain, c’est que quand il est là, la maison est bien gardée. Et que la maison l’aurait bien gardé.

MALBRANQUE3. Steed Malbranque

On a déjà du mal à s’y faire, mais il faut se rendre à l’évidence : un jour, on aura du mal à se souvenir de Steed Malbranque. Pas tant à cause des qualités du bonhomme qui en ont fait la première Rank Star de l’histoire, mais bien parce que celui qu’on tient comme un des plus beaux rejetons de la formation maison aura joué à Lyon sans gagner le moindre titre. Un exploit quand on y repense. Avec une carrière qui bat son plein au plus fort des années de domination, on sait maintenant que son nom comptera toujours moins au tableau d’honneur de l’OL que ceux de Benoît Pedretti ou de Frédéric Piquionne. Alors, plutôt que de laisser toute cette lose pour seul héritage, accompagnée des trois murmures et quatre soupirs habituellement lâchés aux suiveurs de l’OL, il a fini par se livrer comme jamais. D’abord à la façon du joueur de l’ombre qui sait éteindre comme personne ceux qui doivent prendre toute la lumière. En fin connaisseur de la chose, Pirlo y a laissé la plus classe des dédicaces dans le livre d’or : « Toujours difficile de jouer avec un joueur comme Malbranque qui t’empêche de jouer. » Face à Verratti, les années ont semblé davantage peser dans les courses du milieu lyonnais. Au vu du résultat final, on pourra toujours penser qu’elles ont été vaines. Pas pour autant qu’on laissera dire que Steed a couru dans le vide. D’abord, parce qu’elles ont permis de maintenir la possession de balle des Parisiens à distance raisonnable, dans leur propre camp. Ensuite parce qu’elles rappellent pour sans doute une des toutes dernières fois l’éthique à laquelle Malbranque s’est tenu toutes ces années : « J’ai connu pas mal de joueurs qui parlaient beaucoup dans le vestiaire ou dans les médias, mais ce qu’ils faisaient le week-end n’était pas en rapport avec leur discours. J’ai fait l’inverse : parler peu en essayant d’être performant sur le terrain. » (L’Équipe) Cela valait bien de gagner quelques titres dans le Rank. Après quoi, il sera toujours temps de se taire.

MVUEMBA4. Arnold Mvuemba

Les gars de la LFP peuvent toujours croire que la surprise se commande en envoyant les gars du RAID ou en faisant jouer la Vogue aux Marrons un soir de printemps à Saint-Denis, rien n’y fait. Pour opérer, la surprise a besoin d’être créée. Les supporters lyonnais venus en nombre auraient bien voulu qu’elle se fasse un peu plus sur le dos du blues parisien. Ils devront se contenter de ces deux apparitions inattendues. La première qui voit Vercoutre monter dans une rame bondée de la ligne 13 du côté depuis Champs-Elysées Clemenceau. Veste impeccable et sourire de rigueur, l’éternelle doublure n’est même plus un joueur de vestiaire. C’est un cheap type qui retourne en tribunes. Alors que la match vient tout juste de débuter, on se dit qu’Arnold Mvuemba aurait très bien pu se trouver là, lui aussi, à gagner le Stade de France au milieu du flot des supporters. Sauf que depuis qu’il a quitté les tribunes, l’ancien Lorientais n’en finit plus de rappeler qu’il a bien mieux à faire. À commencer par envoyer cette gestuelle tout en rupture qui livre l’adversaire du soir à ses petits ponts et coups du sombrero en pagaille. À défaut de ramener un titre, la prestation ne fait jamais que confirmer ce qu’on a cru apercevoir au fil de ses titularisations : il y avait un monstre dans le placard.

BISEVAC5. Milan Bisevac

Un peu à la rue, comme tout le monde, sur l’ouverture du score (3e) puis auteur d’une relance plein axe sur la volée de Cavani repoussée par Lopes (14e), Bisevac a plutôt mal commencé son match. Au moins s’est-il repris dès la première mi-temps avant de marcher sur la seconde. Pas de quoi effacer un an et demi de déceptions. Mais un mauvais début et une bonne fin, voilà qui est inspirant pour la suite. Et pas seulement pour un tweet.

Au Stade de France,  Pierre Prugneau et Serge Rezza

Retrouvez le Rank’n’OL sur OL Dirty Bastards et le Libéro Lyon

(Photo Nolwenn Le Gouic / FEP / Panoramic)

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