L’OL et la Ligue des Champions, une histoire à reprendre

OL

COMEBACK. Depuis sa demi-finale contre le Bayern Munich en 2010, l’OL ne brille plus vraiment en Ligue des Champions. Sa 15e participation à la phase de poules, qui débute ce mercredi contre Manchester City, est peut-être l’occasion de reprendre le fil de l’histoire.

Une demie et des cacahuètes

La fois où l’OL est passé le plus près n’a jamais semblé aussi loin. Depuis la demi-finale contre le Bayern Munich en 2010, meilleure performance lyonnaise dans la compétition mais confrontation où l’OL n’a jamais eu le temps d’y croire (défaite 1-0 en Allemagne avec Toulalan qui se fait expulser une quinzaine de minutes après Ribéry et Robben qui marque ensuite ; lourd revers 0-3 à Gerland), le club a en effet perdu son mojo en C1.

Si la défaite en huitièmes de finale l’année suivante contre le Real Madrid avait semblé logique (la Maison Blanche ne pouvant pas éternellement avoir une bête noire), celle de 2012 contre l’APOEL avait sonné comme une vraie désillusion. L’OL n’a pourtant plus atteint ce stade de la compétition depuis cette funeste soirée au stade Neo GSP de Nicosie.

La Ligue Europa en lot de consolation

Pire. En six saisons, l’OL n’a depuis disputé que deux fois la phase de poules de Ligue des Champions. Pour deux éliminations illico presto, une qui a marqué la fin de l’ère Fournier et le début du running-gag « mdrrr la Gantoise » en 2014/15 (4e dans un groupe constitué du club belge, du Zenit Saint-Petersbourg et de Valence) et une qui a ensuite permis à l’OL de vivre une demi-finale de Ligue Europa contre l’Ajax Amsterdam en 2016/17 (3e derrière la Juventus et Séville, mais devant le Dynamo Zagreb).

À part ces deux tours rapides en poules, il y a eu un échec en barrages en 2013/14 contre la Real Sociedad (avant une élimination en huitièmes de C3 contre Tottenham) et trois saisons débutées directement en Ligue Europa. Avec un bilan mitigé : éliminations en barrages contre l’Astra Giurgiu en 2014/15 et en huitièmes contre le CSKA Moscou la saison passée, mais beaux parcours en 2013/14 (quart contre la Juventus) et 2016/17 (la demi-finale contre l’Ajax Amsterdam). En six ans c’est peu, mais c’est déjà ça.

Retour gagnant ?

Démarrer à Manchester City n’est pas un cadeau, mais au moins l’OL sait que ce premier match ne sera que du bonus. Pour de nouveau passer le cap des poules, il lui faudra a priori plutôt se battre avec le Shakhtar Donetsk et Hoffenheim pour la deuxième place. Un scénario similaire à celui de sa dernière participation, même si la Juventus avait sans doute moins de marge que les Citizens.

L’OL n’avait alors pas réussi à battre une autre équipe que Zagreb. Et le dernier match du club en Ligue des Champions (pour encore quelques heures), un 0-0 à la maison contre Séville, avait offert un spectacle frustrant digne d’un Reims-OL ou Caen-OL 2018. Obligés de s’imposer par deux buts d’écart face à une équipe logiquement venue attendre, les Lyonnais n’avaient en effet jamais réussi à faire le jeu ou à emballer la partie.

L’OL devrait pouvoir compter cette saison sur un effectif plus fourni en talent qu’alors (Ghezzal et Valbuena étaient par exemple alignés sur les côtés lors de ce match couperet), à défaut de beaucoup plus de certitudes dans le jeu. Son adversaire du 7 décembre 2016 peut en tout cas faire office d’exemple pour la campagne européenne à venir : Séville fait en effet partie avec Malaga, Galatasaray, Monaco, Wolfsbourg ou la Roma de ces clubs à qui l’OL n’a pas grand-chose à envier sur le papier et qui ont eux atteint les quarts de finale de la Ligue des Champions depuis 2012. Entre-temps, l’OL n’a pas joué un seul huitième de finale.

Hugo Hélin

(Photo Damien LG)

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