L’OL féminin fait le plus dur à Wolfsburg (0-2)

Abily

FÉMININES. Auteur d’une prestation loin d’être rassurante, autant dans le jeu que défensivement, l’OL ramène un succès inespéré au regard du match à Wolfsbourg (0-2), grâce à des buts signés Camille Abily et Dzsenifer Marozsán après la pause.

 

Elles se sont arrogées cinq des six dernières Ligue des Champions. Se sont retrouvées en finale en 2013 puis en 2016, pour un trophée chacune. Il s’agit très probablement des deux meilleures équipes européennes à l’heure actuelle, ainsi que de deux superbes palmarès. Elles auraient pu en découdre à Cardiff en mai prochain, mais le tirage au sort les a mises l’une sur la route de l’autre dès les quarts de finale : l’Olympique Lyonnais se déplaçait ce jeudi soir sur la pelouse du VfL Wolfsbourg. Une affiche de gala mais surtout un match aller à bien négocier pour les fenottes, avant le retour au Parc OL mercredi prochain. D’autant qu’il s’agissait de la première confrontation aller-retour entre les deux équipes, ce qui changeait la donne par rapport à leurs deux premiers rendez-vous.

 

Deux frappes cadrées à la pause

L’entame était clairement à l’avantage des Allemandes qui mettaient le pied sur le ballon, tandis que les Lyonnaises restaient positionnées haut sur le terrain. Ce qui n’empêchait pas l’OL de subir et de reculer peu à peu. Les choses se corsaient lorsque Renard était avertie après un duel aérien rugueux (22e). Dans la foulée, Harder (25e) puis Dickenmann (26e) mettaient le feu dans la surface rhodanienne avec deux centres venus dans la gauche que personne ne parvenait à reprendre. Il fallait également une sortie de Bouhaddi dans les pieds de Blässe côté droit pour garder la tête hors de l’eau (33e). Mieux vaut tard que jamais, Lyon reprenait son souffle et se procurait deux énormes occasions juste avant la pause : Morgan en déséquilibre trouvait le poteau (43e) avant que Le Sommer profite d’un énorme travail d’Abily pour filer au but et forcer Schult à intervenir (45e+1). Pas de quoi faire oublier que les fenottes ne comptaient jusque-là qu’une seule frappe cadrée, et sans danger, signée Abily (26e).

 

Abily à la Juni

Conscient des problèmes rencontrés par son équipe, Gérard Prêcheur décidait de faire entrer Hegerberg à la place de Seger au retour des vestiaires. Pourtant c’est encore une fois l’OL qui était à deux doigts de rompre, Gunnarsdottir reprenant de la tête un centre de Dickenmann (50e) que Bouhaddi repoussait in extremis. Il fallait finalement un coup franc obtenu côté gauche par Morgan pour libérer les Lyonnaises. D’un peu plus près que Juninho face au Barça en 2009, Abily allait nettoyer la lucarne opposée, profitant du placement hasardeux de Schult (62e, 0-1). Wolfsbourg n’abdiquait pas et continuait à se montrer dangereux.

Le break est fait

Mais, insolent de réussite, l’OL doublait la mise d’une très jolie frappe de Marozsan, sur un service d’Hegerberg (74e, 0-2), récompensant les efforts incessants de l’internationale allemande depuis le début du match. À peine entrée en jeu, Wullaert était toute proche de réduire logiquement la marque mais Bouhaddi déviait la tentative sur son poteau (81e). Une soirée à 100 % de réussite qui ne devra pas faire oublier les lacunes criantes affichées par les Lyonnaises au moment d’accueillir un VfL condamné à l’exploit la semaine prochaine.

Rodolphe Koller

(Photo UEFA)

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