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Gerland pressé de défier le Real Madrid
- Publié le: 20 juillet 2013
IN THE MOOD FOR LOVE. L’OL a eu beau l’emporter samedi pour la première fois de la saison (2-1) face aux Sud-Coréens du Jeonbuk Hyundai Motors, il n’y a guère eu d’envolées offensives ni de progrès défensifs. Heureusement, une affiche autrement plus alléchante se présente dès mercredi (21 h) face au Real.
Samedi 20 juillet 2013, match amical
Olympique Lyonnais – Jeonbuk Hyundai Motors 2-1
Pour Lyon : Lisandro (16e), Lacazette (76e).
Pour Jeonbuk : Leonard Perreira (51e).
OL : A. Lopes – M. Lopes (Zeffane, 71e), Bisevac, Fofana (B. Koné, 66e), Dabo (Umtiti, 81e) – Gonalons (cap.), Malbranque (Gourcuff, 66e)– Lacazette (N’Jie, 87e), Grenier (Mvuemba, 81e), Danic (Ghezzal, 78e) – Lisandro (Bahlouli, 71e). Entr: Rémi Garde.
Retrouvailles avec l’attaque-défense
Ce qu’il faut retenir. L’OL a bien failli une nouvelle fois laisser échapper la victoire en présaison. Dans une rencontre au tempo si lent que la chaleur et le retour des Etats-Unis
48 heures plus tôt ne suffisent pas à expliquer, les Lyonnais ont tout de même fini par prendre le dessus sur les très modestes Sud-Coréens de Jeonbuk grâce à Alexandre Lacazette (76e). Il leur a d’abord fallu, avec les mêmes titulaires que face à New York, contourner une équipe souvent recroquevillée à onze dans ses 25 derniers mètres. C’est notamment là que cet OL affiche de sérieuses lacunes, même si on peut avoir des doutes sur le degré de motivation général à l’idée d’affronter Jeonbuk en plein après-midi, dans un Gerland très dégarni (environ
6 000 spectateurs). « On doit améliorer des choses dans notre jeu, peut-être un peu plus de variété au niveau offensif, reconnaît Rémi Garde. Il faudrait alterner la circulation de balle avec plus de tranchant dans nos courses, un peu plus de profondeur et de verticalité. Mais on avance… » Il n’empêche que les plus grandes interrogations sont surtout venues de la défense, pas malheureuse d’avoir retrouvé son champion du monde des moins de 20 ans Samuel Umtiti, auteur de dix minutes toniques au poste de latéral gauche.
Le courant d’air de Miguel Lopes, les largesses de Fofana
Les joueurs. Fébrile mardi face à New York, Anthony Lopes a cette fois fait preuve d’autorité sur ses rares opportunités de se mettre en avant. Il a notamment percuté Kevin Oris façon Barthez sur Ronaldo (17e), avant de remettre le couvert en grimpant sur l’attaquant belge de Jeonbuk dix minutes plus tard, non sans laisser traîner les crampons. Impeccable sur un coup-franc de Leonardo Pereira (49e), il a dû s’incliner juste après sur une superbe frappe enroulée du même Brésilien (51e).
Si ce dernier a pu s’illustrer sur le coup, il le doit en partie à Miguel Lopes. L’international portugais a en effet subi un drôle de courant d’air sur le crochet extérieur de Pereira. Comme s’il avait souhaité s’adapter au mieux en suivant les traces d’Anthony Réveillère… version Mancini ! S’il a signé quelques incursions intéressantes, l’arrière droit s’est aussi signalé par des centres assez moyens. Mehdi Zeffane pourrait donc bien avoir une carte à jouer, au vu de son caviar pour le but décisif d’Alexandre Lacazette, cinq minutes seulement après avoir remplacé la recrue portugaise.
Comme face aux New York Red Bulls, et même si Rémi Garde a jugé sa défense « en progrès », Milan Bisevac voit surtout sa prestation relevée par celle autrement plus inquiétante de Gueïda Fofana à ses côtés. Souvent attentiste sur les déplacements du pourtant pataud Kevin Oris et coupable sur l’occasion très nette de Jeong (37e), l’ancien Havrais montre probablement les limites de sa polyvalence à ce poste d’infortune.
Samuel Umtiti, qui s’est signalé à son entrée en jeu (à la place d’un Mouhamadou Dabo plutôt quelconque) par quelques dribbles, des débordements et même une belle frappe, n’a donc guère de soucis à se faire pour retrouver un statut de taulier dans cette défense lyonnaise convalescente.
Les facilités de Grenier, le flair de Danic
Le milieu lyonnais a surtout été animé par les belles transmissions de Clément Grenier, souvent en marchant. Outre une talonnade classieuse mal conclue par Alexandre Lacazette (67e), le nouvel international a failli marquer sur une lourde frappe de peu au-dessus (44e). Et quand il souhaitait s’exercer à son exercice favori, il s’arrêtait lui-même de jouer pour réclamer le coup-franc à Clément Turpin (45e). La « hype Grenier » a d’ailleurs bien grandi puisque même un Gerland largement dégarni a alors frissonné et scandé son nom lors de sa course d’élan. Une tentative facilement stoppée par Kwon.
A sa gauche, Gaël Danic a fait preuve de beaucoup de flair en récupérant deux ballons traînant dans la surface. Il lui a juste manqué un peu de réalisme pour inscrire ses premiers buts dans son nouveau club. A son crédit également un amour d’ouverture de l’extérieur du pied (gauche, évidemment) pour Lacazette (23e).
Les indispensables Maxime Gonalons et Steed Malbranque ont livré une solide prestation, avec une passe décisive à la clé pour le second à destination de Lisandro (16e).
Lacazette récompensé, Briand ignoré
Disponible et concerné, Lisandro y est allé de ses deux petites frappes enroulées en lucarne. Si la première a été bien repoussée par Kwon (9e), la deuxième a fait mouche après qu’il a su se placer habilement à l’extrême limite du hors-jeu (16e).
En jambes, Alexandre Lacazette était lui aussi dans la plupart des bons coups… qu’il a systématiquement vendangés. Et ce jusqu’à ce qu’il soit enfin récompensé de son activité grâce à son but de la tête, peu après son passage à la pointe de l’attaque (76e).
Rare joueur de champ non utilisé samedi (comme Ferri et Fekir), Jimmy Briand a rejoint les vestiaires dès le coup de sifflet, avant même la photo de fin de match réunissant les deux effectifs. Rémi Garde a eu beau glisser que « les choix de début de saison évoluent beaucoup », il y a peu de chances que cette déclaration destinée à concerner tout son groupe inclut l’ancien Rennais…
Au stade de Gerland, Jérémy Laugier