Le Fraude Book du mois de septembre

Par Zénon Zadkine
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Publié le: 8 septembre 2017

DEMANDEZ LE PROGRAMME. Entre l’ouvreuse et la diseuse de bonne aventure, mais toujours entre deux femmes, Zénon Zadkine présente le programme du mois à venir pour l’Olympique Lyonnais. Avec pour septembre une analyse sémiologique pointue du logo de chaque adversaire que n’aurait pas reniée Roland Barthes.

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OL – EA Guingamp

5e journée de Ligue 1, dimanche 10 septembre 2017 (17h00)

On pourrait croire que ce match contre l’un des budgets les plus faibles du championnat (j’ai pas vérifié, peut-être que la vente de galettes les soirs de matchs rapporte plus que ce que je crois) sera une formalité pour l’ogre lyonnais. Mais Guingamp a battu trois fois l’OL l’an passé (on compte le nul en Coupe de la Ligue suivi d’une élimination aux tirs au but comme une défaite, on n’est plus à ça près) et espérera donc réaliser le quatre sur quatre cette saison en cas de tirage favorable en Coupe de France. Mais ce match sera surtout important pour les réseaux sociaux : une victoire contre l’EAG et c’est une semaine de troll de Jean-Michel Aulas sur Bertrand Desplat assurée. Allez les gones, bougez-vous, on veut du hashtag #BertrandTuParlesMaisTonEquipeEnPrendQuatreAuParcOL et #danslecucudeBéber

L’analyse du logo. Qui a dit que les Bretons étaient en retard sur la mode ? Un handspinner figure en effet sur le logo de l’EAG depuis 2000 alors que cet objet addictif n’est devenu tendance que cet été. Prescripteur.

Apollon Limassol – OL

1e journée du groupe E de Ligue Europa, jeudi 14 septembre 2017 (19h00)

Enfin le retour de la Coupe d’Europe ! L’OL aura forcément à cœur de briller en Ligue Europa, puisque la finale aura lieu dans le Formidable Outil. Un vrai objectif de la saison. Oui, comme la Coupe de la Ligue l’an passé. Arrêtez avec ce mauvais esprit.

L’analyse du logo. Pourquoi le logo de ce club rappelle-t-il autant la civilisation grecque. Eh bien c’est très simple. L’île de Chypre est partagée en deux entités séparées par une zone tampon sous contrôle des Nations unies : la République de Chypre, dans la partie sud, qui est membre de l’Union européenne depuis 2004, et, dans la partie nord, la République turque de Chypre du Nord, non reconnue par la communauté internationale, à l’exception de la Turquie. À ces deux entités, s’ajoutent deux bases militaires sous souveraineté britannique. Du fait de sa position géographique, Chypre a été en contact avec les civilisations et empires présents dans le bassin méditerranéen : notamment la civilisation de la Crète minoenne, celle de la Grèce antique, les empires perses, les empires romains et byzantins. Après environ 80 années de colonisation britannique, l’indépendance de la République de Chypre est proclamée en 1960. L’archevêque Makarios est élu prés… *s’endort avant d’avoir pu copier-coller la fin de cet épisode du Dessous des Cartes*

PSG – OL

6e journée de Ligue 1, dimanche 17 septembre 2017 (21h00)

Ah, les matchs contre le PSG. Faut bien que tout le monde y passe deux fois dans la saison. Bon, cette fois Jean-Michel Aulas a excité les mecs avec le fair-play financier et on va donc se rendre au Parc des Princes dans la peau d’une victime expiatoire qui tentera de ne pas s’en prendre plus de cinq. Vis ma vie de supporter du FC Metz.

L’analyse du logo. Les Parisiens avaient bien prévu leur coup. Bien avant la revente du club, le logo faisait quelques clins d’œil à d’éventuels investisseurs qataris. Un derrick rouge figurait ainsi en plein milieu, alors même qu’il n’y pas de pétrole dans le sous-sol de la capitale. Un berceau représentait les bébés népalais privés de parents car ceux-ci sont employés comme esclaves sur les chantiers de la monarchie moyen-orientale. Enfin, le « 1970 » indiquait la valeur estimée par Transfermarkt de l’effectif du PSG de Guy Lacombe, en euros.

OL – DFCO

7e journée de Ligue 1, samedi 23 septembre 2017 (20h00)

Comment on sait qu’un match n’est pas bandant ? Il est dans le multiplex du samedi soir en même temps que Caen-Amiens, Bordeaux-Guingamp et Metz-Troyes. Qu’est-ce que vous voulez que je vous raconte d’autre sur cette confrontation contre une équipe qui aligne Cédric Yambéré, Cédric Varrault et Benjamin Jeannot ?

L’analyse du logo. Voici le logo du club après la fusion du Cercle Football Dijonnais et du Dijon Football Club en 1998 (et il est resté comme ça jusqu’en 2006). Et là, je réitère ma question : qu’est-ce que vous voulez que je raconte de drôle là-dessus ? Les mecs ont choisi une putain de chouette comme mascotte et ont pondu un logo dont la SARL Esteves Plâtriers-Carreleurs aurait honte. Allez hop, un destin à la MUC 72.

OL – Atalanta

2e journée du groupe E de Ligue Europa, jeudi 28 septembre 2017 (21h05)

Attention à ce club qui a terminé quatrième de la dernière édition du championnat italien (meilleur classement de son histoire) et qui peut compter sur des principes de jeu qui posent toujours problème aux Français en coupes d’Europe : des défenseurs qui jouent toujours à la limite mais ont l’expérience et le vice nécessaires pour ne pas se faire prendre par l’arbitre, des milieux qui parlent avec les mains, des attaquants réalistes aux cheveux gominés (je n’ai pas vu un match de Serie A depuis 1997).

L’analyse du logo. Ah enfin, un logo classe ! Enfin, sauf si on sait que la meuf qui figure dessus ne doit sûrement pas pouvoir faire trois mètres dans la rue sans subir des sifflets et des « Che bella ragazza, monta en la Vespa, ma che Mario pizza ! »

Zénon Zadkine

(Photo Damien LG)