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L’équipe type des joueurs formés à l’OL
- Publié le: 4 juillet 2013
FILIÈRE COURTE. La Fédération vient de l’annoncer : l’Olympique Lyonnais arrive en tête du classement 2013 des centres de formations. Alors que le système des transferts est remis en cause et que l’OL a décidé de se recentrer sur les joueurs issus du club, un constat s’impose : l’équipe virtuelle made in Tola Vologe serait aujourd’hui plus forte que le onze actuel.
Pas question de partir dans une frénésie identitaire, ni de dire que l’OL surclasserait le Barça si la « règle » était appliquée partout. Mais si tous les joueurs formés au club avaient été conservés, Rémi Garde serait aujourd’hui à la tête d’une équipe plus compétitive. Avec des défauts et des déséquilibres, certes, mais pas davantage que l’Olympique Lyonnais 2013. Un constat qui n’aurait pas valu il y a encore cinq ans, alors que le grand Lyon des années 2000 était déjà sur le déclin. À l’époque, seuls Frédéric Kanouté et Steed Malbranque auraient pu apporter une plus-value au groupe, et sans aucune garantie d’être titulaire.
Dans les buts, Anthony Lopes conserverait la place qu’il a acquise suite à la blessure de Rémy Vercoutre. Son remplaçant serait Rémy Riou, titulaire à Nantes, où il a dirigé la saison dernière la deuxième meilleure défense de Ligue 2. Le gardien de la génération 1987, qui s’apprête à retrouver la Ligue 1 (déjà 64 matchs avec Lorient et Auxerre), apparaît comme un concurrent beaucoup plus solide que Mathieu Gorgelin (23 ans), doublure actuelle en l’absence de Vercoutre.
Peu de certitudes derrière. Mais pas moins…
C’est derrière que cette compo virtuelle est la plus rafistolée. Si elle a de la gueule sur le papier, elle nécessite de faire reculer Maxime Gonalons et de décaler, comme c’est déjà souvent le cas, Samuel Umtiti à gauche. Le dernier semestre de Jérémie Bréchet joue plutôt en sa faveur en comparaison aux performances de Milan Bisevac ou Bako Koné, malgré un léger mieux sur la fin en ce qui concerne ce dernier. François Clerc, auteur d’une bonne saison à Saint-Étienne, ne ferait pas tache. Surtout en ce moment où l’OL n’a aucun arrière droit sous la main… Mais si la défense est le point faible de ce onze « fait maison », c’est surtout pour le manque de certitudes sur le banc.
Côté droit, si Christian Gourcuff semble beaucoup croire en Lamine Gassama, ce dernier n’a jamais convaincu ni Rémi Garde, ni les Lyonnais dans leur ensemble. Mehdi Zeffane n’a encore pas eu sa chance et Lossémy Karaboué a occupé ce poste à quelques reprises à Nancy sans qu’on sache si c’était le début d’une reconversion ou du dépannage.
En défense centrale, on ne connaît pas encore la valeur de Naby Sarr à haut niveau, même s’il réalise une coupe du monde U20 correcte. Thomas Fontaine a fini par s’imposer en deuxième partie de saison à Tours, mais ne présente pas encore suffisamment de garanties pour l’élite. Quand à Sandy Paillot et Sébastien Faure, ils sortent respectivement d’une saison en divisions 3 et 4, même si, pour ce dernier, c’était dans le contexte particulier des Glasgow Rangers.
À gauche, en revanche, Timothée Kolodziejczak et Jérémy Berthod apparaissent comme des doublures convaincantes.
Un milieu pour l’Europe, un pour la Ligue 1
Le milieu de terrain ne change pas, ce qui tombe bien puisque le triangle constitué de Maxime Gonalons, Steed Malbranque et Clément Grenier est le point fort de l’équipe actuelle (si tout le monde reste). Et si Gonalons doit dépanner en défense pour les besoins de la cause, Jérémy Clément ou Florent Balmont restent des recours de qualité. Renaud Cohade serait plus qu’un remplaçant et Jordan Ferri, Éric Tié-Bi ou même Sidy Koné des joueurs d’appoint intéressants.
Seul Benzema a trouvé mieux ailleurs
Mais c’est devant que le retour des enfants prodigues permettrait à l’OL de monter en gamme. Alexandre Lacazette, désormais titulaire indiscutable sur l’aile droite, trouverait un concurrent digne de ce nom en la personne de Loïc Rémy. Jérémy Pied est un ton en dessous, même s’il peut revendiquer plus de cent matchs chez les pros à 24 ans.
À gauche, bien qu’il ne soit pas vraiment un joueur de couloir, Hatem Ben Arfa ferait un ailier de premier choix pour jouer le podium en Ligue 1. Anthony Mounier ou Rachid Ghezzal pourraient le relever à l’occasion, en attendant Zakarie Labidi, Clinton N’Jie ou Fares Bahlouli.
La seule présence de Karim Benzema en pointe pourrait faire de l’OL un candidat crédible pour le titre. Et si vraiment le club n’avait pu retenir le seul joueur qui a aujourd’hui obtenu mieux que ce que Lyon serait en mesure de lui offrir (sportivement parlant), Loïc Rémy et Ishak Belfodil ont les moyens d’assurer une grosse quinzaine de buts par saison. Derrière, il semble improbable que ni Yassine Benzia, ni Anthony Martial ne confirment toutes les promesses entrevues. Et il ne faudrait pas enterrer Mohamed Yattara.
Et si tout cela vire à la bataille d’ego ou de bac à sable, on peut toujours compter sur Sidney Govou et Bryan Bergougnoux pour mettre des claques. Ou mettre tout le monde d’accord.