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Dijon – OL (4-2) : toujours en chantier
- Publié le: 27 août 2016
LES NOTES. Cette fois-ci, la victoire n’était pas là pour masquer les carences de l’OL. La défense totalement à la rue a permis à Dijon d’être dangereux sur chaque contre-attaque ou presque. Et en l’absence d’Alexandre Lacazette (touché en fin de première période), l’attaque a été totalement stérile après avoir été plutôt séduisante pendant 45 minutes.
Samedi 27 août 2016, 2e journée de Ligue 1
Dijon Football Côte-d’Or – Olympique Lyonnais 4-2
Buts : Sammaritano (24e), Tavares (45e+), Bahamboula (73e) et Lees-Melou (87e) pour Dijon, Tolisso (20e) et Lacazette (37e)
Avertissements : Amalfitano (45e+2), Balmont (55e) pour Dijon, Nkoulou (23e) Gonalons (74e) pour l’OL
DFCO : Reynet – Chafik, Abdelhamid, Varrault (cap.), Rüfli – Amalfitano, Balmont, Marié, Sammaritano (Bahamboula, 55e) – Diony (Lees-Melou, 62e), Tavares (Gatien, 75e). Entr. : Olivier Dall’Oglio.
OL : Lopes – Rafael, Yanga-Mbiwa, Nkoulou, Rybus (Ferri, 68e) – Darder, Gonalons (cap.), Tolisso – Fekir (Grenier, 76e), Lacazette (Valbuena, 45e), Cornet. Entr. : Bruno Genesio.
Lopes 4 – Rafael 2, Yanga-Mbiwa 1, Nkoulou 1, Rybus 4 – Darder 6, Gonalons 1, Tolisso 5 – Fekir 3, Lacazette 9, Cornet 2. + Valbuena 2
On ne s’attendait pas à ça avant le match, ni même à la mi-temps. Jusque là, l’OL avait certes été en danger défensivement sur chaque long ballon dijonnais mais l’attaque avait jusque-là fait illusion en se procurant des tonnes d’occasions. Une situation qui devait sans doute beaucoup à la présence en pointe d’un Alexandre Lacazette plus influent dans le jeu que jamais. Huiler la mécanique lyonnaise, donner des caviars, marquer un but sublime du gauche de l’extérieur de la surface : le Kid de Mermoz aura tout fait aux Dijonnais jusqu’à sa sortie après avoir été touché au genou sur un contact avec Cédric Varrault. Le vrai tournant du match.
Derrière, la paire Nicolas Nkoulou – Mapou Yanga-Mbiwa a inquiété dès la première période (en particulier le premier nommé, qui a provoqué un penalty et aurait pu écoper d’un carton rouge qui n’aurait peut-être pas tant pénalisé l’OL que ça) et n’a jamais su gérer la profondeur. Les deux défenseurs centraux lyonnais semblaient découvrir comment se placer pour contrôler un ballon, ou même le dégager, lors de chaque chandelle envoyée par l’arrière-garde dijonnaise. On n’a jamais eu aussi hâte de découvrir Emanuel Mammana.
Maxime gone en plomb
La défense centrale a cependant une (petite excuse) : avoir été systématiquement laissée en deux-contre-deux par un Maxime Gonalons plus apathique, mal placé et brouillon techniquement que jamais. On sauvera (un peu) la prestation de ses relayeurs Sergi Darder et Corentin Tolisso, très convaincants offensivement (l’Ibère a encore multiplié les offrandes) mais invisibles défensivement.
Lacazette-dépendance et Valbuena-insignifiance
Et devant ? Eh bien tout le monde aura été à peu près bon… lorsque Lacazette était là. Nabil Fekir semble revenir de mieux en mieux, même s’il est encore loin de son meilleur niveau. Maxwel Cornet aura été plutôt actif… et très maladroit. Incapable de marquer sur l’une de ses multiples occasions, l’ancien Messin a démontré une nouvelle fois toutes ses limites techniques. Être généreux mais maladroit peut être suffisant sur l’aile, pas en pointe. On comprend mieux pourquoi l’OL cherche un attaquant pour suppléer Lacazette.
Enfin, comment ne pas parler de Mathieu Valbuena ? L’ancien Marseillais semble bien parti pour nous faire une Gourcuff et rester à l’OL en touchant un salaire colossal. Sauf que Gourcuff avait au moins le mérite d’être utile lorsqu’il était sur le terrain. Valbuena semble lui incapable d’éliminer, de mener le jeu ou même de marquer lorsqu’il se présente en face-à-face (merci Darder pour la passe). Le but encaissé 30 secondes après son entrée en jeu n’est sans doute qu’une coïncidence, mais elle est parlante.
Hugo Hélin
(Photo Rodolphe Koller)