Derby ASSE – OL : Anthony Lopes, le mutant additionnel

Par Hugo Hélin
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Publié le: 21 janvier 2019

LES NOTES. On ne sait pas encore si Moussa Dembélé aura le droit à son chant personnalisé, mais l’attaquant arrivé cet été du Celtic est devenu l’héritier de Jimmy Briand en offrant la victoire à l’OL à Geoffroy-Guichard au bout du temps additionnel.

OL : Lopes 10 – Tete 3, Denayer 4, Marcelo 2, Mendy 6 – Aouar 6, Ndombele 6 – Traoré 3, Fekir 6, Cornet 3 – Memphis 5.

Mais Dembélé n’aurait sans doute jamais eu l’occasion d’être Briand sans Anthony Lopes. On ne sait pas si le Portugone est le meilleur gardien de Ligue 1, mais il est l’un des plus décisifs. Son mélange d’explosivité et d’audace a encore une fois écœuré les adversaires de l’OL. Décisif, sans trop qu’on comprenne comment, sur une action où personne n’a rien compris mais conclue par un sauvetage de la poitrine de Léo Dubois sur une frappe de Loïs Diony (89e), Lopes avait surtout montré toutes ses qualités sur un triple arrêt (requalifié en double arrêt après l’intervention de l’arbitre assistant qui a invalidé le dernier) devant Wahbi Khazri (x2) puis Romain Hamouma (62e).

Hélas pour lui, son poste le condamnera à un oubli relatif : le Derby de 1990 reste ainsi celui du but contre son camp de Sylvain Kastendeuch, pas celui des exploits de Gilles Rousset. Le héros du 20 janvier 2019 restera donc Moussa Dembélé, qui en profitera peut-être pour lancer pour de bon sa carrière à l’OL. Joueur lyonnais impliqué sur le plus de buts par 90 minutes, l’ancien du Celtic a en effet jusqu’ici paradoxalement surtout marqué par les esprits par ses ratés, par exemple contre Bourges en Coupe de France. Mais même s’il ne devait plus jamais être décisif sous le maillot de l’OL, le numéro 9 restera à jamais l’homme d’un but à la 90e+5.

Fin de match : interdit aux mineurs

— babass (@babasslyon69) January 20, 2019

Un final grandiose pour une partie très vivante et palpitante à suivre. Grâce aux forces de l’OL, mais aussi à ses faiblesses. Dans une défense à quatre pour la première fois depuis le 3 novembre, l’OL a ainsi eu énormément de mal à gérer les transitions défensives, tout en ne réussissant pas à déstabiliser par le jeu un bloc loin d’être imperméable. Heureusement, l’OL a pu compter sur ses forces. Physiques tout d’abord, puisqu’il est désormais habituel de voir les Lyonnais archi-dominer les fins de matchs sur ce point (et ne plus avoir trop de blessés, loin d’être un détail pour qui se souvient des saisons galères à ce niveau et du running-gag OL Infirmerie). Individuelles surtout, avec des remplaçants décisifs Dubois-Dembélé qui auraient sans doute été titulaires ce dimanche s’ils jouaient à Saint-Étienne et un taux ahurissant de joueurs capables de faire la différence. Ce serait quand même paradoxal et dommage de ne pas voir les Mendy, Ndombele, Aouar, Fekir ou Memphis sur le podium d’un championnat qui se vend comme la Ligue des Talents.