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Dans la tête de Bafétimbi Gomis
- Publié le: 17 février 2014
SÉANCE #4. À la sortie du match de l’OL contre Ajaccio, Bafé Gomis s’est allongé sur le divan du Libéro. Et nous a raconté cette rencontre mystique qui lui a permis de tenir malgré les échecs et qui pourrait bouleverser son avenir.

To be efficient or not to be. (Photo Panoramic – Nolwenn Le Gouic)
Aujourd’hui on joue Ajaccio et je suis assez agité. J’ai passé la nuit à prier à Fourvière donc ce match à 14 heures c’est un peu trop tôt pour moi. Une apparition divine, une femme, est venue me dire que tout s’arrangerait si je prolongeais mon contrat. Faut-il y croire ?
Sur le terrain, ça commence mal. Avant le coup d’envoi, l’arbitre de touche lève son drapeau : mon mollet droit est hors-jeu. Je rate absolument tout ce que je touche et Gerland gronde. À la mi-temps, Clément Grenier vient me rassurer. « T’inquiète pas mon pote, ça va forcément passer ! » Il sait de quoi il parle lui, mais j’ai la tête ailleurs. Cette femme est assise là, devant moi, un rouge à lèvres rouge et me fait des signes de la tête comme pour me rappeler notre conversation de la veille.
Retour sur le terrain, je ne change rien. Pourtant, ce n’est pas la bonne volonté qui manque. Je commence à penser au message que je posterai sur Twitter pour faire bonne figure devant les quelques supporters qui m’aiment encore. Je demanderai à Yassine Benzia de me corriger les fautes.
89e minute. Gueida Fofana et Jimmy Briand ont marqué et je commence sérieusement à déprimer. Jimmy le voit. Une minute plus tard, il me sert un bon ballon. Je plante ! Je commence enfin à croire aux miracles.
Au retour des vestiaires, j’aperçois le président un dossier à la main avec écrit dessus « prolongation contrat de celui qui voulait nous la mettre profond ». Il me sourit pour la première fois depuis cinq mois. Une trace de rouge au coin des lèvres.
Meriem Cherchab