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Comment les grands coachs se battent en boîte de nuit
- Publié le: 8 septembre 2018
PANIC AT THE DISCO. Dislocation trop rapide du bloc équipe et pressing désordonné : les observateurs tactiques (Le Vestiaire, Canal Football Nightclub, La Data Backroom) n’ont pas eu de mots assez durs au moment d’analyser la vidéo de la rencontre lyonnaise de samedi dernier. Peut-être l’entraîneur de l’OL serait-il jugé différemment s’il s’appelait Lopez, du 63 ou du 58. L’étude des styles de bagarre de grands entraîneurs étrangers permet en tout cas de relever en creux certaines des lacunes lyonnaises.
José Mourinho
Il arrive en boîte entouré de dix mecs costauds qui le protègent de tout risque d’attaque. À la fin de la soirée, il se félicite de sa victoire tactique et se plaint que personne ne soit venu se battre avec lui.
Diego Simeone
Pareil que Mourinho, sauf que les dix mecs mettent des coups de coude à tout le monde.
Marcelo Bielsa
Au comptoir, il est entouré d’un petit groupe de connaisseurs qui ne boivent pas seulement des Jägerbomb, mais aussi ses paroles. Extraits choisis. Sur sa philosophie : « La baston est mouvement et déplacement. Ecoutez-moi bien : il n’existe pas une raison valable pour qu’un cogneur soit à l’arrêt sur la piste de danse. » Sur les spectatrices : « La bagarre appartient aux femmes. Nous ne sommes que de passage. Elles, elles payent leurs consos en espérant qu’on leur offre du beau spectacle. Celui qui ne pense qu’au résultat n’a rien compris ! » Sur l’importance de la baston du samedi soir pour lui : « Ma femme regarde On N’est Pas Couché et veut parfois en discuter. Je lui ai dit qu’elle n’avait qu’à appeler ses sœurs ou ses parents, mais pas moi. Si l’un de vous a besoin de son téléphone pour une situation plus extrême que celle-là, il pourra l’utiliser. » Sur la joie pure et sincère procurée par une bonne baston : « La bagarre, carajo ! La bagarre ! » Il se fait malgré tout rétamer lors de chaque baston.
Pep Guardiola
Pareil que Bielsa, sauf qu’il gagne à la fin.
Maurizio Sarri
« Désolé monsieur, le survêtement ça ne va pas être possible. Surtout que vous avez déjà eu des problèmes à l’intérieur en fumant en dehors de l’espace réservé. »
Jurgen Klopp
Influencé par la très féconde école allemande de la bagarre, il théorise le concept innovant de gegenfaustschlag (contre-coup de poing) consistant à donner un coup de poing au poing de votre adversaire au moment où celui-ci vous donne un coup de poing. Spectaculaire lorsque ça marche, ce style qui nécessite une parfaite coordination est par contre peu efficace sur la durée.
Hervé Renard
Il gagne à chaque fois qu’il se bat au Douala ou au Black & White, mais perd dès que c’est dans une boîte qui ne passe pas de Magic System.
Jean-Marc Furlan
Le samedi, il se fait dérouiller en boîte de nuit. Le mercredi, il va coller une trempe à des gamins de 8 ans et fait le plein de confiance. Le samedi suivant, il retourne en boîte de nuit et se fait de nouveau dérouiller. Répétez l’opération ad lib.
Christian Gourcuff
Il passe son temps à se plaindre que les jeunes ne se battent pas comme il faut, que la boîte ne passe pas assez d’Alan Stivell ou que les lignes sont trop distendues lors du madison. Mais il y a inexplicablement des gens qui l’aiment bien et qui l’invitent pour lui demander son avis sur tout ça.
Brian Clough
« Ce putain d’Irlandais vient d’insulter ma mère. Ma putain de mère. Mais je suis le seul putain de fils de pute à pouvoir dire que ma mère est une pute. Ce putain d’Irlandais n’a pas le droit d’insulter ma mère. Ma putain de mère. J’ai une putain de pinte dans ma putain de main. Mes doigts se crispent dessus. Mes putains de doigts. Cette putain de pinte. Ce putain d’Irlandais. Ma putain de mère. Cette putain de pinte vole à l’autre bout de ce putain de pub d’une putain de ville où ce putain de Don Revie est toujours adulé par ces putains de joueurs et ces putains de supporters… » (David Peace, The Damned United)
Zénon Zadkine