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Cinq idées pour solidifier la défense de l’OL
- Publié le: 25 septembre 2017
TECHNICO-TACTIQUE. Neymar, Edinson Cavani, Cristiano Ronaldo, Lionel Messi, Antoine Griezmann, Jean-Luc Mélenchon, Gisèle Casadesus, Emma Watson nue, Gauguin pédophile, Les Marseillais vs Le Reste du Monde : ceci n’est pas une liste de joueurs qui ont marqué contre l’OL cette saison, mais une série de mots-clés destinés à attirer du monde via Google. Toujours est-il que la défense de l’Olympique Lyonnais inquiète en ce début d’exercice (10 buts encaissés en 7 matchs de championnat, pire total à ce stade de la compétition depuis 1995). Notre expert tactique Zénon Zadkine s’est penché sur la question et propose cinq idées pour solidifier l’arrière-garde lyonnaise.
1) Faire reculer le bloc et rajouter des joueurs défensifs
Bruno Genesio est un homme logique. Le 4-3-3 avec un seul milieu défensif prenait l’eau ? On rajoute un milieu défensif ! Le 4-2-3-1 n’est pas assez étanche malgré tout ? On fait reculer le bloc-équipe ! Cela ne suffit visiblement toujours pas. Et si la solution était toute aussi logique et se trouvait juste là, sous nos yeux ? Bon sang de bois, faisons reculer le bloc et rajoutons un milieu défensif ! Encore ! Encore !
2) Recruter Nicolas Pallois et Diego Carlos
Ce n’est pas Bruno Genesio qui lâche son marquage ou qui rate ses passes ! Confronté aux limites individuelles d’un effectif qui a coûté le budget annuel de l’ASSE, l’entraîneur ne peut pas faire de miracles. Achetons donc des joueurs de meilleure qualité ! Nantes est devant l’OL au classement et a encaissé deux fois moins de buts (cinq contre dix). Une preuve statistique que leurs individualités sont meilleures. Utilisons le trésor de guerre de cet été, et les 70M€ de bénéfices tirés du mercato, pour acheter Nicolas Pallois et Diego Carlos ! Un grand club mérite les meilleurs joueurs. Pas des divas surcotées incapables de respecter des consignes aussi basiques que « Ne prenez pas trop de buts ! »
3) Demander une pépite à Florian Maurice
Le meilleur avant-centre français des années 90 s’est transformé en meilleur recruteur européen des années 2010. Florian Maurice, alias « Recrutator », a un réseau qui s’étend du Real Madrid aux U7 du Deportivo Hualgayoc, en passant par le Burkina-Faso, le Kamtchatka et Saint-Just-Saint-Rambert. Alors pour résoudre le problème défensif, le plus simple est peut-être tout simplement de lui demander de nous ramener le joueur adéquat.
Allez Flo, au boulot. On veut un Argentin avec de la grinta mais une belle technique de relance, de l’expérience mais assez jeune pour une potentielle revente, international mais encore abordable pour un club comme nous. Pas évident, mais on te fait confiance. Et on est sûrs que l’OL saura valoriser un tel profil une fois qu’on tiendra la perle rare.
4) S’inspirer de Laurent Mourguet
Cette banderole des Bad Gones a changé ma vie. Dorénavant, à chaque fois que j’ai une décision importante à prendre dans ma vie, je me demande : « Qu’est-ce que Laurent Mourguet aurait fait à ma place ? » À l’OL de renouer avec sa base de supporters en s’inspirant de cette philosophie. Rappelons que Laurent Mourguet était un marionnettiste connu pour avoir inventé le personnage de Guignol. Pas sûr toutefois que mettre le bras dans l’anus de l’attaquant adverse puis prendre une petite voix pour faire rire les enfants soit toléré par le règlement, mais j’attends l’avis d’Alain Sars.
5) Adopter la « carapace moldave »
Contre Dijon, la défense de l’OL a étalé ses difficultés dans la gestion des coups de pied arrêtés adverses. Un problème qu’avait déjà le CS Tiligul-Tiras Tiraspol en 1994 et que l’entraîneur Gheorghe Șoltoianu avait brillamment résolu. Face à la fébrilité de ses joueurs dans ce domaine (la faute notamment à la faible taille de ses défenseurs qui faisaient en moyenne 1m62, un chiffre malheureusement banal dans cette région où est installée depuis les années 50 une centrale nucléaire soviétique), Șoltoianu avait adopté une tactique radicale plus connue depuis sous le nom de « carapace moldave ». Quatre défenseurs du Tiligul-Tiras Tiraspol se plaçaient sur la ligne de sortie de but (deux de chaque côté des cages) et étaient là uniquement pour empêcher le ballon de sortir en corner, en se désintéressant totalement du jeu. Les autres joueurs avaient eux pour consigne d’éviter toute agressivité déplacée, afin de limiter au maximum le nombre de coups francs et penalties adverses. Technique de chien, mais technique efficace ! Le Tiligul-Tiras Tiraspol n’a en effet pris que 1,37% de ses buts sur coups de pied arrêtés cette saison-là (3 sur les 219 encaissés en 30 matchs), pourcentage le plus faible jamais enregistré pour une équipe par Opta !
(Photo Arnaud Duret / FC Nantes)