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Arsenal – OL (6-0) : London LOLing
- Publié le: 25 juillet 2015
AMICAL. Après une victoire rassurante à Gerland contre l’AC Milan, l’Olympique Lyonnais s’est lourdement incliné à Londres contre Arsenal. La bonne nouvelle c’est que les Anglais étaient plus en avance dans leur préparation que les Italiens à une semaine du Community Shield. La mauvaise nouvelle c’est que l’OL reprend aussi la compétition officielle dans une semaine.
Samedi 25 juillet 2015, Emirates Cup
Arsenal – Olympique Lyonnais 6-0
Buts : Giroud (29e), Oxlade-Chamberlain (34e), Iwobi (35e), Ramsey (38e), Özil (62e) et Cazorla (84e) pour Arsenal
OL : Lopes – Zeffane, Rose, Umtiti, Jenssen – Ferri, Gonalons (cap.), Tolisso – Grenier (Fekir, 29e) – Lacazette, Njie. Entr. : Hubert Fournier
Avertissements : Rose (17e), Jenssen (37e) pour Lyon
Le constat est plutôt paradoxal pour un gardien qui vient d’en prendre six, mais Anthony Lopes n’a pas eu grand chose à faire. Il ne peut rien sur les buts – à moins de réaliser un miracle sur le troisième ou le quatrième ou d’anticiper un peu plus le coup-franc sous le mur de Santiago Cazorla. Il a réalisé son premier arrêt à… deux minutes de la fin, en gagnant un face-à-face avec Theo Walcott.
Le problème s’est donc plutôt situé en défense, comme le londonien Sherlock Holmes aurait pu le deviner en regardant le tableau d’affichage. Lindsay Rose a encore une fois confirmé que l’OL avait besoin d’un nouveau défenseur central. Approximatif balle au pied (il prend un carton jaune en se jetant un ballon perdu lors d’une percée), il a aussi semblé hésitant dans son placement et ses interventions. À ses côtés, Samuel Umtiti a été le meilleur défenseur lyonnais du match. Ce n’est toutefois pas suffisant pour dire qu’il a été bon. Lui aussi a été coupable de quelques hésitations sur certains buts (en ne suivant pas Ramsey sur le quatrième par exemple) et d’une ou deux pertes de balle.
Mehdi Zeffane a été assez actif sur son côté droit et a beaucoup proposé, lors de la période de domination lyonnaise en première période en particulier, et centré. Pour assez peu de danger au final. Ulrik Jenssen était une nouvelle fois aligné à gauche. Si l’idée de faire débuter un jeune en pro sur le côté pour ne pas trop l’exposer (et parce que le meilleur défenseur central de l’effectif est lui aussi gaucher) est assez classique, elle se révèle désastreuse pour le Norvégien qui semble perdu à ce poste, où son manque de vélocité le dessert clairement. Certains de ses coéquipiers, visiblement farceurs, lui ont d’ailleurs mis la balle en profondeur sur ses rares montées. Le Scandinave est un joueur à revoir. Mais pas à ce poste.
Grenier blessé, Gonalons à la rue
Le capitaine Maxime Gonalons a été la grande déception de la soirée. Habituellement auteur d’un pourcentage de passes réussies épatant, le milieu défensif n’avait visiblement pas compris qu’il jouait avec l’équipe en blanc. Il s’est aussi fait éliminer sur quasiment chaque dribble adverse.
Si Gonalons continue comme ça, c’est Sidy Koné qu’on va regretter.
— Pierre Prugneau (@Prugneau) 25 Juillet 2015
Corentin Tolisso s’est mis au diapason de son capitaine, en ratant tout ou presque. S’il est difficile de lui en vouloir pour avoir été battu de la tête par Olivier Giroud sur l’ouverture du score (d’autres l’ont été avant lui, d’autres le seront après), le couteau suisse de l’OL a semblé emprunté et fantomatique. Pour une fois, c’est son partenaire Jordan Ferri qui a semblé le moteur du duo. Le Cavaillonnais a été le meilleur lyonnais du match, qu’il a commencé par une transversale parfaite pour Jenssen (4e) et au cours duquel il aura semblé le plus Anglais des joueurs sur la pelouse avec une prestation de box-to-box convaincante.
Le rendement de Clément Grenier au poste de meneur de jeu était l’une des principales interrogations d’avant-match. On n’aura pas eu le temps d’avoir une réponse. L’Ardéchois est sorti avant la demi-heure de jeu, en se blessant tout seul sur une passe. Selon les premières déclarations d’Hubert Fournier, il pourrait s’agir d’un claquage au quadriceps gauche. Pas rassurant, surtout que l’OL était dans le coup jusqu’à sa sortie (avant d’y être jusqu’au cou ensuite).
Une attaque sans surprise
Pas évident de disséquer le match des attaquants lors d’un 0-6. Surtout lorsque chacun a fait le match auquel on pouvait s’attendre. Alexandre Lacazette a été disponible, en jouant parfois très bas, et a su offrir des solutions à ses coéquipiers. Il a notamment été l’auteur d’un bon décalage en une touche pour Clinton Njie, qui a tiré en force sur le gardien. Le score était alors de 0-0. À part cette finition clintonjiesque, Clinton Njie a aussi fait du Clinton Njie : rapide, capable d’éliminer à tout moment et de frapper, mais aussi frustrant par un mauvais choix ou une erreur technique. Nabil Fekir, qui a remplacé Clément Grenier, a fait étalage de sa technique. L’international français semble pouvoir apporter le danger à chaque prise de balle. Ça n’a pas payé cette fois. Le bon sens populaire dit qu’il faut remonter tout de suite après être tombé à cheval, et l’OL aura l’occasion de le faire demain à 15 heures contre Villarreal. Une façon aussi d’éviter un doublé de cuillères de bois Valais Cup / Emirates Cup.
Hugo Hélin
(Photo Graham Wilson / Panoramic)