Toulouse – OL (1-2) : Lacazette, au-dessus du lot en Garonne

Lacazette

LES NOTES. L’OL a souvent été mis en difficulté par le TFC, mais l’OL a remporté un match au Stadium pour la seconde année consécutive. Un petit exploit au vu de l’histoire récente qui restera l’une des grandes réussites de l’ère Bruno Genesio. Longtemps ballotés, les Lyonnais ont pourtant gagné ce match au talent plutôt que par leur organisation. Une constante depuis le début de saison. Alexandre Lacazette en a d’ailleurs profité pour dépasser le total de buts à Lyon de Juninho.

 

Samedi 29 octobre 2016, 11e journée de Ligue 1

Toulouse FC – Olympique Lyonnais 1-2

Buts : Jullien (26e) pour Toulouse, Lacazette (15e sp, 52e) pour l’OL

Avertissements : Sylla (32e) et Durmaz (35e) pour Toulouse, Rafael (43e et 56e), Mammana (54e) et Lacazette (90e+3) pour l’OL

Expulsion : Rafael (56e) pour l’OL

TFC : Lafont – Yago (Édouard, 74e), I. Diop, Jullien, Moubandjé – Blin, Bodiger (Toivonen, 59e) – I. Sylla (Somalia, 74e), Trejo, Durmaz – Braitwhaite (cap.). Entr. : Pascal Dupraz.

OL : Lopes – Rafael, Mammana (Yanga-Mbiwa, 73e), Diakhaby, Morel – Ghezzal, Gonalons (cap.), Tolisso, Cornet (Rybus, 69e) – Lacazette, Fekir (Tousart, 60e). Entr. : Bruno Genesio.

Lopes 5 – Rafael 3, Mammana 4, Diakhaby 6, Morel 3 – Ghezzal 4, Gonalons 6, Tolisso 6, Cornet 4 – Fekir 3, Lacazette 8.

 

Bruno Genesio avait promis des “choix forts” en conférence de presse. L’entraîneur lyonnais a donc tenté un nouveau système tactique. Place au 4-4-2 à plat, plus proche d’un 4-2-4 vu le profil des deux ailiers Maxwel Cornet et Rachid Ghezzal (qui se sont toutefois plus illustrés par leur efforts défensifs que par leur apport balle au pied).

 

Double pivot et entraîneurs adjoints

Un choix qui a donné du boulot aux deux joueurs placés en double pivot devant la défense. Maxime Gonalons et Corentin Tolisso ont dû se concentrer sur les tâches ingrates, même si le second a offert le but de la victoire à Lacazette d’une passe laser. Le duo a aussi dû prendre ses responsabilités au moment de l’expulsion de Rafael pour un second carton jaune évitable suite à un mauvais réflexe idiot. Tolisso s’est chargé de prendre le couloir droit de la défense, et les deux hommes ont aussi longuement discuté du comportement à adopter avec le staff technique. On ne sait pas s’ils ont directement dicté le choix de faire entrer Lucas Tousart, mais c’était ce qu’il y avait à faire : l’Aveyronnais a une nouvelle fois été à la hauteur de l’événement. Toujours aussi tranchant, Tousart prouve à chaque apparition qu’il est une vraie alternative crédible à Gonalons.

 

La défense a eu chaud

Les changements auront d’ailleurs uniquement concerné le secteur défensif, avec une réussite variable. Mapou Yanga-Mbiwa, entré à la place d’Emanuel Mammana dans le dernier quart d’heure, a sorti énormément de ballons chauds. Bon choix.

Maciej Rybus, qui a remplacé Maxwel Cornet à la 69e minute, a semblé un peu paumé. Théoriquement milieu gauche, le Polonais a souvent joué trop bas. Ce qui a permis aux Toulousains d’avoir tout le temps nécessaire pour ajuster leurs centres depuis la droite. Et ce qui a surtout forcé Jérémy Morel à se recentrer légèrement. L’ancien Lorientais aurait pu, ou plutôt dû, provoquer un penalty en toute fin de match. Mauvais choix.

 

Lacazette plus haut que Juninho

Le Lib’héros de ce match à Toulouse aura indiscutablement été Alexandre Lacazette, auteur d’un doublé. On le félicitera surtout d’avoir réussi à rester concentré pour jaillir de sa boîte au bon moment, alors même que le soutien offensif apporté par les ailiers et Nabil Fekir était proche du néant.

Un penalty pour égaler le total de buts de Juninho à l’OL, un appel et un dribble parfaits devant Alban Lafont pour dépasser le maestro brésilien. L’avenir nous dira si cette victoire était vraiment aussi fondatrice que le storytelling officiel veut nous le faire croire. Vu le jeu produit, on a tendance à en douter. Mais elle sera au moins un point de repère essentiel dans la carrière lyonnaise de Lacazette, désormais un grand parmi les grands.

Hugo Hélin

(Capture d’écran Canal+ Sport)