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OL – Strasbourg (2-0) : apathiques… et tac !

Traoré

LES NOTES. Bousculé par Strasbourg en première période, l’OL a affiché un visage plus rassurant que lors de ses deux précédentes sorties en deuxième période. Mais comme d’habitude, tout n’a pas été aussi simple que le score (2-0) le laisse penser.

3e journée de Ligue 1, vendredi 24 août 2018

Olympique Lyonnais – Racing Club de Strasbourg Alsace 2-0

Buts : Terrier (42e) et Traoré (64e).

Avertissements : Mendy (10e) à l’OL ; Sissoko (15e) et Thomasson (45e) à Strasbourg.

OL : Lopes – Rafael, Marcelo (cap.), Morel, Mendy – Diop (Fekir, 79e), Tousart, Ndombele (Mariano, 87e) – Traoré, Memphis, Terrier (Aouar, 75e). Entr. : Bruno Genesio.

RCSA : Sels – Lala, Mitrovic (cap.), L. Koné, Caci (Zohi, 75e) – Sissoko (Y. Fofana, 84e), Carole – Gonçalves (Ajorque, 63e), Thomasson, Martin – N. Da Costa. Entr. : Thierry Laurey.

Les notes : Lopes 6 – Rafael 6, Marcelo 5, Morel 4, Mendy 7 – Diop 7, Tousart 6, Ndombele 5 – Traoré 7, Memphis 7, Terrier 7

Après deux matchs bien gérés contre des petites équipes (Bordeaux et l’ASSE), Strasbourg passe son premier vrai test contre l’OL. Et comme lors des deux derniers matchs, le RCSA joue quasiment dès le début en supériorité numérique. Jérémy Morel, peut-être perturbé par les recherches de défenseurs centraux et son possible départ, offre en effet un aperçu de ce qu’il sait faire de pire, permettant au passage à chaque personne désespérément en mal de confiance en soi de se rendre compte que tout est possible dans la vie pour celui qui croit en lui-même. Merci pour eux, Jérémy. De l’autre côté du terrain, Martin Terrier, en plein trouble de la personnalité, n’arrive pas à savoir pour quelle équipe il joue. Jusqu’à son joli but à la 42ème minute (ce qui constitue un sacré rachat), opportuniste sur un ballon de Mendy pourtant destiné à Memphis.

Le but, sur cette passe à contretemps, est un bon résumé de la première mi-temps. Absence de cohérence collective, passes données dans le dos, manque de mouvement, l’OL offre son visage habituel face aux blocs bas. Le maintien du 433, comme la semaine dernière contre Reims mais avec Rafael, Diop et Terrier au lieu de Dubois, Aouar et Mariano, permet au jeu lyonnais d’être moins stéréotypé que l’habituel U genesiesque. Mais il ne permet pas de créer de décalages, la faute notamment à l’absence de passes verticales en première intention, surtout vers un Memphis offrant pourtant des appels tranchants. Hormis sur coups de pieds arrêtés et sur quelques seconds ballons, l’OL ne se crée donc aucune occasion collective dans le jeu.

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Mangé au milieu de terrain malgré une bonne première mi-temps de Diop, l’OL subit nettement le match contre un Strasbourg enthousiaste, mais heureusement maladroit face aux buts. Débordé, le bloc lyonnais paye aussi des erreurs de placement de la défense, notamment sur les centres en retrait des ailiers strasbourgeois, qui trouvent systématiquement un partenaire plein axe, à 10 mètres du but d’Anthony Lopes, heureusement rassurant sur les rares frappes cadrées. En seconde mi-temps, le milieu lyonnais reprend le dessus, gagne les duels et propose un pressing plus intensif qui étouffe globalement Strasbourg. A l’image du second but : bon pressing lyonnais, duel gagné, relance en une touche avec de supers relais de Mendy, Terrier, et Memphis, très belle conclusion de Traoré qui s’amuse avec la défense strasbourgeoise. Une belle récompense pour les matchs de Depay et Traoré, collectifs et intelligents.

L’OL se met alors à bien jouer. Certes, Strasbourg n’y croit plus. Mais l’OL pousse, joue plus vertical, dédouble, centre mieux, fait des appels plus variés. Morel se permet même le geste technique dont seul Thomas Meunier au Camp avait jusque-là le secret : le tacle de la tête en pleine surface. Les entrées de Nabil Fekir, Houssem Aouar et Mariano permettent au public de fêter le premier et d’encourager le second, mais à aucun des trois d’aggraver le score, malgré quelques belles opportunités. Habitué à se faire peur en fin de match, l’OL, pour une fois, gère tranquillement son avance. La pression est désormais sur Monaco et surtout sur Marseille. Très inquiétant la semaine dernière, c’est un OL cette fois inégal mais plutôt encourageant qui a ouvert le week-end.

Vincent G.