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OL : le brésilomètre des Gones (#2)
- Publié le: 4 février 2014
COUPE DU MONDE. À un mois de la première rencontre de l’année de l’équipe de France – contre les Pays-Bas – et à cent jours de l’annonce de la liste des 23 qui partiront à la Coupe du monde, où en sont les chances des Français de l’OL ? En hausse par rapport à décembre malgré deux duels fratricides.
Samuel Umtiti : 10% (=)
Le vrai talent de l’effectif lyonnais a réussi la performance d’être le seul à décliner quand l’OL montait en puissance, ruinant ainsi sa faible chance d’entamer son bail de treize ans en Bleu plus tôt que prévu. Son enchaînement genou d’Alessandrini – Segway de la mascotte – poignée du vestiaire est même en train de le faire passer petit à petit pour un bourrin écervelé surestimé. Pas grave, on sait. Et lui aussi.
Maxime Gonalons : 35% (+15)
En deux mois, la situation a pas mal évolué. D’abord parce que Gonalons a réussi à se débarrasser de 2013, année durant laquelle il aura rarement atteint les standards internationaux. Son niveau s’élève alors même que les événements lui sont favorables. Cabaye prend plus de risques qu’on ne veut bien le dire en débarquant à Paris. Et dans son 4-3-3, il est peu probable que Deschamps se laisse aller à aligner un meneur reculé à la base de son milieu. La vérité de la compétition ne sera pas celle du barrage retour face à l’Ukraine (3-0) attaqué avec deux buts de retard. Alors pour laisser un maximum de liberté à Pogba et Matuidi, le sélectionneur pourrait opter pour un profil de recupérateur classique. C’est là que Max a sa carte à jouer. Capoue a disparu de la circulation (9 matchs en Premier League avec Tottenham) et la courbe des performances de Mavuba suit celle du LOSC (un point sur douze en 2014). La dynamique est donc pour le Lyonnais. En espérant qu’Alou Diarra ne retrouve pas sa place au sein de la réserve de West Ham.
Yoann Gourcuff : 30% (+28)
Les chances de Gourcuff se sont multipliées par quinze. Pas sûr que ça suffise. Il n’y a plus de place au milieu dans le 4-3-3, peu de chance de voir Matuidi et Pogba à la récupération dans un 4-2-3-1 et le losange n’est pas compatible avec Ribéry. Et ce n’est pas le seul a priori. Alors on ne voit pas pourquoi Deschamps s’embarrasserait d’un Gourcuff remplaçant.
Clément Grenier : 75% (+5)
S’il y avait un Gourcuff remplaçant, il s’appellerait Clément Grenier. Moins encombrant, Grenier a paradoxalement pris de l’ampleur depuis qu’il vit dans l’ombre du Breton. Il a aussi montré qu’il avait la capacité à intégrer le clan des bosseurs, se rendant ainsi plus compatible avec le trident des Bleus. Et dans son duel avec Gourcuff, Grenier reste au-dessus au niveau des coups de pied arrêtés. Bref, le profil parfait pour entrer dix-huit minutes à tous les matchs.
Gueïda Fofana : 5% (+5)
Pour ne serait-ce qu’espérer partir à la Coupe du monde, il faudrait non seulement que Gueïda Fofana maintienne le niveau de performance qui est le sien depuis le 1er janvier, mais aussi un incroyable concours de circonstances. Au moins le relayeur de l’OL a-t-il réussi à rendre sa candidature recevable. Déjà une victoire.
Bafétimbi Gomis : 49% (-1)
Les performances – du moins les statistiques (9 buts en 12 matchs) – de Bafé Gomis depuis deux mois auraient dû lui permettre d’augmenter ses chances. Sauf que Giroud fait partie du « club France » et que même dans l’hypothèse d’un forfait, la concurrence est rude avec Gignac pour décrocher la place d’attaquant costaud. Et si vraiment Deschamps cherche une troisième pointe derrière l’attaquant d’Arsenal et Benzema, il privilégiera sûrement un joueur polyvalent. Gomis pourrait alors se retrouver « trahi » par les siens. Enfin un des siens. Mais pour le plus grand plaisir des autres, président et coach en tête.
Alexandre Lacazette : 51% (+36)
Il n’y est pas encore, loin de là, et pourtant Lacazette s’est imposé en quelques semaines comme une évidence. Mais la liste des prétendants à l’aile droite est longue. Il y a ceux qui ont été convoqués en novembre, Valbuena, Rémy, Nasri, Sissoko et Payet, et les autres, Thauvin, Griezmann, Lacazette voire Cabella. Si Deschamps devait choisir un nouveau, Lacazette ne serait pas celui que la vague de la hype porterait le plus haut. En revanche, s’il n’est pas le plus doué, il semble être celui qui a le moins de « défauts ». Image irréprochable, sens du sacrifice, polyvalence et efficacité, le Kid de Mermoz a le profil du type délaissé par les votes du public mais choisi par le staff. Ce qui tombe plutôt bien.
Pierre Prugneau