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OL féminin : pourquoi « ça commence à bien faire »
- Publié le: 14 novembre 2014
MALÉDICTION. Pour la troisième saison de rang, les Lyonnaises ont été crucifiées mercredi au terme d’un scénario pour le moins contraire sur la grande scène européenne. Une trajectoire de poissardes qui interpelle, d’autant plus si elle est mise en parallèle avec les désillusions connues sous l’ère Bini par les internationales françaises de l’OL.
Les notes du match OL-PSG : Les ailes méritaient mieux
Alushi, témoin du déclin lyonnais
Wolfsburg, Potsdam, Paris : chacune de ces trois immenses déceptions contient de troublants points communs
Chacune de ces trois immenses déceptions contient de troublants points communs : une intense mais stérile domination (18 tirs à 2 par exemple mercredi), un arbitrage défavorable, et un but cruel concédé dans les vingt dernières minutes. À savoir suite à des mains aussi dispensables que discutables sifflées dans la surface (Laura Georges contre Wolsfburg, sa remplaçante Saki Kumagai face à Potsdam) puis à un coup de pied arrêté mercredi avec Georges peut-être hors-jeu et « une faute sur Amandine Henry » selon Jean-Michel Aulas. « Quand on n’arrive pas à mettre le but qu’il faut, on n’est pas à l’abri de connaître pareille déception, a soupiré Wendie Renard après l’élimination face au rival parisien. C’est très difficile à accepter et nous n’avons que nos yeux pour pleurer. On va se poser les bonnes questions car ça commence à bien faire… »
Des allures du Barça de 2010 et 2012
La perspective d’un 9e titre de champion de France consécutif leur suffira-t-elle à se relever ?
Le refus du passage de témoin
Son nouvel entraîneur Gérard Prêcheur a de son côté qualifié le résultat de « hold-up ». « On a passé 80 minutes dans leur camp. C’est terrible car les filles ont été exceptionnelles », a poursuivi le successeur de Patrice Lair, très marqué par ce dénouement. Ses joueuses n’ont clairement plus l’implacable réalisme qui leur avait permis de s’installer sur le toit de l’Europe en 2011 et en 2012, alors que leurs tentatives de révolte sont à chaque fois désordonnées. Lotta Schelin cale systématiquement dans les très grands matchs et les nombreuses internationales tricolores de l’effectif (Bouhaddi, Renard, Bussaglia, Abily, Necib, Thomis, Le Sommer puis Henry en 2013) ont enchaîné deux étés à fiascos depuis 2012. La perspective d’un 9e titre de champion de France consécutif, qui symboliserait leur refus de ce fameux passage de témoin au PSG, leur suffira-t-elle à se relever ?
Jérémy Laugier
(Photo Damien LG)