OL – Bordeaux : la cerise sur le pataud

NUL. Profitant des matches avancés de l’OM et du PSG pour cause de Ligue des champions, un vieux souvenir, l’OL et Bordeaux se retrouvaient en prime time un dimanche soir. Ce choc du ventre mou transportait avant le match si peu de promesses qu’on ne pouvait s’attendre qu’à être surpris. Et bien, on ne l’a pas été. Ah, si, le coaching de Rémi Garde a été payant.

Olympique Lyonnais

Contre Bordeaux, même la menace fantôme était dangereuse. (Photo Panoramic – Frédéric Chambert)

 

Dimanche 20 octobre 2013, 10e journée de Ligue 1

Olympique Lyonnais – Girondins de Bordeaux 1-1

Pour Lyon : Briand (90e+1)

Pour Bordeaux : Obraniak (62e).

OL : Lopes – Zeffane, Bisevac (avert., 38e), Sarr, Dabo – Malbranque (Fekir, 74e), Fofana – Lacazette (avert. 41e + 67e -> expulsion), Grenier (cap.), Benzia (Briand, 74e) – Gomis (Pléa, 80e). Entr. : Rémi Garde.

(Le Rank’n’OL)

 

Comme s’il ne voulait plus laisser aucune circonstance atténuante à ses ouailles, Rémi Garde décide de remettre les joueurs à leur poste de prédilection. Exit du poste d’arrière droit le Ferri naufragé au large du Languedoc il y a deux semaines. Fofana retrouve le milieu de terrain à la place d’un Gonalons suspendu qui laisse pour l’occasion son brassard de capitaine à Clément Grenier, qui revient de dix jours d’entraînement à Clairefontaine.

De l’envie…

À quelques secondes du coup d’envoi, Gomis, Lopes et Bisevac prennent tour à tour un beau bébé d’1,95m dans leurs bras. Naby Sarr fête sa première titularisation en L1. Rassuré par les câlins, l’imposant défenseur effectue une première mi-temps sans être mis en danger. Les Girondins, il est vrai, se remettent doucement d’une victoire 4-1 contre Sochaux, et se gardent bien de faire le spectacle deux matchs de suite. Les gones, eux, jouent avec l’envie que peuvent avoir des footballeurs professionnels après avoir ruminé une manita pendant quinze jours. Gomis fait frissonner un Gerland bien garni d’une frappe tendue du gauche repoussée en corner par Carrasso (16e).

… mais pas de spectacle

Combinée à une reprise trop écrasée de Grenier (20e) et une tentative lointaine de Benzia (35e), c’est tout ce que se mettent sous la dent les supporters durant le premier acte. À défaut d’avoir du spectacle, ils ont des places discount, et en ce moment, on ne peut vraiment pas tout avoir.

Et ce qui devait arriver arriva

À la mi-temps, mis à part l’arbitre (Cailleux remplace Rainville, blessé), rien ne change. L’OL se remet en marche, et Bordeaux laisse faire. Sauf que là, la menace se rapproche des buts girondins. Lacazette (46e), puis Grenier, sur coup-franc (52e), font s’employer Carrasso. Pourtant, les Bordelais, qui avaient jusqu’ici seulement frappé le poteau sur un corner rentrant de Sertic (34e), sortent de la cave à l’heure de jeu. Sur un long centre venu de la gauche, Dabo, dont personne n’avait pleuré l’absence, oublie Obraniak qui ouvre le score entre les jambes de Lopes (62). Deux minutes plus tard, c’est le jeune Naby qui prend le (mauvais) exemple de son aîné en laissant Diabaté, seul au six mètres, placer sa tête à quelques centimètres du poteau. Confiance en berne, le grand nouveau de la soirée offre ensuite d’un dégagement mal maîtrisé une balle de but à ce même Diabaté, bien repris par Bisevac (76e).

Et ce qui ne devait pas arriver arriva

Alors que les Lyonnais jouent à dix, suite à l’expulsion sévère de Lacazette (66e), on sent qu’il ne peut plus rien arriver à des visiteurs rarement inquiétés auparavant. Et alors que l’égalisation est hautement improbable, elle finit par intervenir, avec tous les facteurs d’improbabilité qu’on puisse imaginer. Frappe du droit de Fekir, repoussée par Carrasso sur Briand, qui marque du gauche (90e+1). Les deux entrants, chacun de leur mauvais pied, font plier les Girondins et Rémi Garde, lui, peut enfin se féliciter d’un coaching gagnant. L’OL, avec ce point, gagne trois places au classement, et se retrouve onzième.

Au stade de Gerland, Hugo Guillemet