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Guingamp – OL (0-1) : Lopes, tutélaire indiscutable
- Publié le: 16 août 2015
LES NOTES. La première victoire lyonnaise de la saison 2015-16 n’a convaincu personne. Et si l’OL a réalisé un quasi hold-up, il le doit autant à la boulette de Benjamin Angoua qu’à sa solidité défensive, incarnée par son Lib’héros du jour, Anthony Lopes, ainsi que ses deux défenseurs centraux, Samuel Umtiti et Milan Bisevac.
Le match : Beauvue trompe l’Armor
Une défense qui plie mais ne rompt pas
La saison a à peine commencé qu’Anthony Lopes enfile déjà le costume de héros. Une parade phénoménale sur Diallo à bout portant dès la 14e et un duel remporté face à Briand à la… 93e. Ça ne s’invente pas.
Devant lui, sa charnière a livré une bataille de tous les instants, à l’image d’un Samuel Umtiti impérial qui a dégoûté l’EAG sur chaque centre après l’ouverture du score de Beauvue. À ses côtés, Milan Bisevac a compensé les rares moments d’inattention de son jeune partenaire comme à la 39e. Cerise sur le gateau, il a sorti sur sa ligne la frappe de Sankharé dans la continuité de l’action de Briand. Map’who ?
Un losange qui bafouille
Tout au long de la première mi-temps, les Lyonnais ont donné l’impression d’être coupés en deux – d’un côté les trois de devant, globalement statiques, combinant peu ensemble et dont on semble en vain attendre un éclair de génie ; de l’autre le reste de l’équipe, isolée des joueurs offensifs notamment en raison de l’échec des joueurs chargés de la transition attaque-défense : les deux latéraux et les deux relayeurs.
À droite, Rafael a eu du mal à rentrer dans son match, à l’image de cette action à la 4e minute qui termine par une frappe de Nill De Pauw. Il s’est montré disponible en seconde mi-temps, mais a parfois laissé trop d’espaces dans son dos (91e). À gauche, Jérémy Morel s’est concentré sur ses tâches défensives -ce qui devait correspondre aux consignes d’Hubert Fournier-, mais a été trop peu utile et précis offensivement avec pas mal de passes ratées. Une frappe des dix-huit dans les nuages (23e) et un centre-tir sorti par Samassa (55e) quand même.
Devant eux, les relayeurs ont souffert, à l’image d’un Corentin Tolisso absolument transparent, loin de 8-à-tout-faire de la saison dernière et dévoré d’un demi-mètre dans les airs par Diallo avant que celui-ci ne trouve Lopes et son poteau (14e). De l’autre côté, Jordan Ferri a été un peu plus visible et volontaire, mais brouillon. À son crédit, l’ouverture (manquée) qui amena le but.
Roule Petit Velo’v, roule
L’OL alignait pour la première fois son trident estampillé Équipe de France Valbuena-Fékir-Lacazette, et c’est le premier s’est le plus mis en évidence. Sa disponibilité, sa volonté de dézoner sans cesse et sa capacité à obtenir des fautes (et rouler sans fin) ont été intéressantes pour un joueur arrivé il y a quelques jours. Mais la complémentarité avec les deux autres de devant n’a pas sauté aux yeux, et ses coups francs indirects ont été tout sauf inspirés. Remplacé par Rachid Ghezzal (90e+2), dont l’entrée a coincidé avec les deux occasions guingampaises de la 93e minute, sans lien, si ce n’est un signe du destin. Hormis un coup franc obtenu en début de seconde mi-temps, Alexandre Lacazette a traversé cette rencontre comme un fantôme. Sans idée, sans tranchant dans ses passes et enchaînements et possiblement diminué après sa blessure au dos face à Lorient, il a cédé sa place à un Claudio Beauvue dont le mérite principal a été de se placer au bon endroit, au bon moment, et de tromper Samassa d’une tête lobée pleine de spontanéité. L’histoire retiendra qu’il s’est confondu en excuses pour son tout premier but sous le maillot de l’Olympique Lyonnais, pourtant fort précieux. Il a aussi tenté d’apporter de la profondeur mais aurait pu faire quelques meilleurs choix en contre-attaque en fin de match. Nabil Fekir s’est lui surtout illustré par des coups francs plutôt bien frappés (de peu à côté à la 25e, repoussé par Samassa à la 48e) plutôt que par sa capacité à destabiliser le bloc guingampais et à combiner avec ses compères de l’attaque. Remplacé par Maxwel Cornet, qui n’a pas eu le temps de se montrer si ce n’est par son appel qui gène Benjamin Angoua sur sa première action, celle du but. Et comme c’était le premier de l’OL depuis 450 minutes, on va considérer que c’était hyper décisif.
Étienne M.
(Photo Gwendoline Le Goff – Panoramic)