Angers – OL (1-2) : l’orage et deux éclairs, Lyon remporte son classique

Aouar

LES NOTES. Dominé en début de match, l’OL a profité d’une expulsion et d’un orage de grêles qui ont permis de niveler les débats contre l’ogre angevin. Houssem Aouar et Memphis Depay ont finalement trouvé la faille en deuxième période et les Lyonnais ont donc ramené, après quelques petites frayeurs en fin de match, les trois points du Maine. Une nouvelle fois, c’est tout ce que l’on retiendra.

SCO Angers – Olympique Lyonnais 1-2

Buts : Lopez (87e) pour Angers ; Aouar (63e) et Memphis (87e) pour l’OL

Avertissements : Pavlovic (39e) et Lopez (85e) à Angers ; Marcelo (13e), Ndombele (57e), Marçal (73e), Traoré (81e) et Rafael (90e) à l’OL

Exclusion : I. Traoré (34e)

Angers : Butelle – Manceau, I. Traoré (cap.), Thomas, Bamba – Santamaria – Reine-Adélaïde, Ndoye, Capelle (Fulgini, 64e), Tait (Pavlovic, 36e) – Bahoken (Lopez, 78e). Entr. : Stéphane Moulin.

OL : Lopes – Rafael, Marcelo (cap.), Denayer, Marçal – Ferri (Memphis, 55e), Tousart, Ndombele – B. Traoré (Terrier, 81e), Dembélé, Aouar. Entr. : Bruno Genesio.

Lopes 7 – Rafael 4, Marcelo 2, Denayer 5, Marçal 4 – Ferri 3, Tousart 6, Ndombele 5 – Traoré 2, Dembélé 6, Aouar 6

 

L’OL brisé dans son élan par une expulsion

Après le nul à Hoffenheim, Jean-Michel Aulas en avait fait des caisses sur Twitter à propos du score de 3-3 qui permettait de « remplir les stades. » Les spectateurs de Raymond-Kopa (à guichets fermés !) ont donc commencé par en avoir pour leur argent. Marcelo fait le jeu de l’extrême-droite en nous faisant regretter l’immigration massive de défenseurs centraux brésiliens en France et Lopes doit sortir de nouveaux miracles, du pied ou des poings, pour que le score reste à 0-0. Il sera même aidé pour cela par son poteau (ce n’est pas une blague sur la mobilité de Marcelo), décisif sur une tête de Bahoken sur corner.

On part donc sur un gros rythme en terme de tirs subis, ce qui est toujours bon pour le taux de remplissage des stades et la renégociation prochaine des droits TV. Sauf qu’un élément va enrayer cette belle machine : l’expulsion d’Ismaël Traoré suite à une semelle énorme sur le tibia de Dembélé, qui doit être heureux d’avoir écouté sa maman et bu un verre de lait tous les matins pour solidifier ses os. Un carton rouge qui mettra fin à la domination angevine, qui cédera sa place à une possession gentillette en faveur de l’OL. Le SCO n’a d’ailleurs tiré que 15 fois selon les chiffres de la LFP (10 frappes lyonnaises), un chiffre ridicule contre l’OL de ces dernières semaines.

Ismaël meilleur que Bertrand malgré tout

Expulsé peu après la demi-heure de jeu, Ismaël Traoré aura malgré tout réalisé un meilleur match que son homonyme Bertrand. Le Burkinabé de l’OL n’a rien réussi, avec en point d’orgue deux actions gag lors du premier acte, un air-tir face au but après un centre en retrait d’Aouar puis une chute sur une tentative de dribble dans la surface. Une prestation catastrophique jusqu’au bout, puisque le numéro 10 de l’OL s’est embrouillé avec un Angevin qui lui reprochait de perdre du temps au moment de sortir (ce qui n’était pas faux), faisant passer pendant quelques secondes le spectre d’une expulsion qui aurait transformé son match en chef d’oeuvre dadaïste.

Le centre plus efficace que l’extrême-droite

Pour marquer, il a donc fallu s’en remettre à quelqu’un d’autre que Traoré. L’OL, toujours aussi incapable de créer des décalages, a donc décidé au retour des vestiaires de pilonner la surface angevine, en comptant a priori plutôt sur la taille de Dembélé. Raté, c’est finalement… Aouar qui prend le dessus sur Pavlovic dans les airs, en profitant d’une sortie foirée de Butelle et d’un bon centre à bout portant de Memphis. Une situation qui ouvre enfin quelques espaces dans la défense du SCO, dont profitent Memphis et Dembélé. Le VAR refuse un but pour hors jeu suite à une offrande du premier pour le deuxième ? Pas grave, Dembélé remercie Memphis en lui donnant un but tout fait sur une action où il était sans doute le seul à avoir vu que le Néerlandais arrivait lancé.

Le break est fait, ce qui ne va pas empêcher l’OL de trembler en fin de match en supériorité numérique. Marcelo continue de faire des siennes : du nawak sur un centre pour permettre aux Angevins de revenir à un but, du nawak sur une volée directement en corner pour leur offrir une balle d’égalisation. L’OL tient bon, même si le défenseur central soutien de Bolsonaro nous prive d’un pronostic parfait. Tant pis, on se contentera juste de la victoire. Après tout, ça n’arrive que lors de 50% des matchs cette saison.

Hugo Hélin

(Capture d’écran Canal+)