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OL : les moments les plus drôles de la saison
- Publié le: 2 juin 2014
BILAN. L’avantage d’une saison à rallonge comme celle que vient de vivre l’Olympique Lyonnais, c’est que ça laisse de la place à toutes les émotions, y compris les plus marrantes. La rédaction du Libéro vous offre donc de jeter un coup d’œil dans le rétro et de voter pour le moment qui vous a fait le plus sourire, voir taper sur le ventre. Car dans l’OL, y a toujours un peu de LOL.
La défaite à Gerland contre Reims
24 août 2013, 3e journée de Ligue 1 : OL-Reims (0-1). Les Lyonnais viennent d’abandonner tout espoir de participer à la Ligue des champions après la défaite contre la Real Sociedad (0-2), mais ils ont débuté le championnat par deux victoires en deux journées. Et si les matchs contre Nice ou à Sochaux n’avaient pas été totalement convaincants, celui contre Reims est largement plus intéressant dans le contenu. L’OL réalise peut-être même sa meilleure performance depuis six mois, à Bordeaux (0-4) et avant… longtemps. Las, sous une pluie diluvienne, qui nécessitera une arrêt de 50 minutes, rien ne rentre, jusqu’au penalty envoyé en Nord supérieur par Grenier. Dans la foulée, Fortes marque pour les visiteurs, sur une frappe contrée par Milan Bisevac qui lobe Anthony Lopes. Toute la scoumoune qui attend l’OL résumée en un match. Tragi-comique, mais comique quand même.
L’écharpe de Bats à Geoffroy-Guichard
10 novembre 2013, 13e journée de Ligue 1 : Saint-Étienne – OL (1-2). Si personne, à Lyon comme à Sainté, n’oubliera le dénouement incroyable du match, l’épisode de l’écharpe accrochée dans les filets du but par Joël Bats devant le kop stéphanois lors de l’échauffement de Mathieu Gorgelin et Rémy Vercoutre participera grandement à la légende de ce qui est peut-être d’ores et déjà le Derby du siècle (enfin du côté de Lyon, pour le coup). Le geste a initialement pour but de rendre hommage aux supporters lyonnais, privés de Derby par la préfecture de la Loire. Il n’en demeure pas moins une provocation dont la conséquence immédiate sera l’introduction sur le terrain de supporters des Verts. Mais là aussi, la tension vire à la rigolade, quand l’un d’entre eux essaie désespérément d’arracher l’écharpe des Rouge et Bleu alors que l’entraîneur des gardiens de l’OL l’avait nouée… On ne criera pas au génie, mais si Bats est entré dans l’histoire du foot français le 21 juin 1986 à Guadalajara, il est définitivement entré dans celle de Lyon ce soir de novembre 2013.
Les étirements de Gourcuff à Nantes
9 février 2014, 24e journée de Ligue 1 : Nantes-OL (1-2). Quatre jours plus tôt, à la sortie du match contre Troyes, Rémi Garde avait offert un joli coup de pub à son meneur, probablement doublé d’un coup de charme à l’attention de l’intéressé, au moment d’expliquer son absence pour cette demi-finale de la Coupe de la Ligue : « Yoann a joué pendant un mois avec deux côtes fissurées. Il est passé par-dessus la douleur pendant plusieurs matchs, avec réussite pour lui et pour l’équipe. Je pense qu’il a un peu compensé au niveau musculaire, au niveau des ischio. J’ai préféré ne pas prendre de risque. Mais j’espère le récupérer dimanche à Nantes. » C’est beau, c’est rassurant et c’est bien la preuve que les choses ont changé: l’OL a à nouveau une grande équipe, parce qu’elle peut s’appuyer sur son meilleur joueur. Sauf que cet élan d’optimisme ne dépassera pas le dimanche suivant. Durant l’heure de jeu qu’il va passer sur le terrain de la Beaujoire, Gourcuff va grimacer, s’étirer à chaque arrêt de jeu – dans le meilleur des cas – et montrer ostensiblement qu’il n’était pas là par choix. À l’issue du match, Rémi Garde ne se démontra pas : « J’ai forcé pour qu’il joue. » Sous-entendu : « Ça commence à me les briser qu’on me demande depuis deux ans et demi de faire des miracles alors que je ne peux jamais compter sur lui. » L’entraîneur lyonnais paiera toutefois cher ces 61 minutes ridiculo-comiques, puisque Gourcuff, usé ou braqué, ne rejouera pas avant cinq semaines, pour quatre petites apparitions en L1 et un match complet à Plzen sur les vingt-deux derniers matchs de la saison.
Lire : Gourcuff à l’OL : quatre ans d’échecs en chiffres et en images
Le Canal Football Club se moque des blessures de Yoann Gourcuff contre Nantes par Gentside Sport
La célébration du but de Tolisso à Bordeaux
9 mars, 28e journée de Ligue 1 : Bordeaux-OL (1-2). On donnera cher pour vos tronches à vous au même moment. Faute de moyens, on se contentera de la joie des joueurs lyonnais dont la chorégraphie tellement bordélique, quelque part entre la partouze et le Cirque du soleil, est tellement peu structurée qu’elle en serait presque harmonieuse. Une célébration bordélique dans la droite lignée d’un match commencé à l’envers, en 3-5-2, qui se finit par deux buts venus de nulle part dans dans les arrêts de jeu. Le premier sera le seul de Bedimo cette saison (trois ans après le précédent…). Quant au second, il est inscrit par Tolisso sur un centre venu de la droite de Gonalons, sans qu’on sache encore ce que l’un et l’autre faisaient là. Alors finalement, la suite n’est que l’absurdité la plus logique du monde.
La transe de Gonalons après le but de Ferri contre le PSG
13 avril, 33e journée de Ligue 1 : OL-PSG (1-0). Marseille est allé gagner à Montpellier (2-3) et est revenu à stricte égalité de l’OL (51 points, +10). Et on ne donne pourtant pas cher de la peau des Lyonnais, sortis trois jours plus tôt de la Ligue Europa par la Juventus avec un effectif plus que réduit et au terme d’un match qu’ils ont longtemps cru pouvoir faire basculer en leur faveur, au moment de recevoir l’ogre parisien pour l’épisode 55 de la saison. Avec Corentin Tolisso arrière droit et Nabil Fekir en 10, Jordan Ferri fait presque office de taulier. Il assume en marquant d’une jolie frappe bien placée au-dessus de Sirigu après avoir lui-même intercepté une passe de Lavezzi. Limite casse-délire même quand il appelle ses coéquipiers à calmer leurs ardeurs. Peu importe, le vrai boss, c’est encore Gonalons. Et comme il déteste presque autant le PSG qu’il aime l’OL, Washing Maxime exulte sur place, levant frénétiquement les bras au ciel avant de jeter un regard de fou aux tribunes (la vidéo). Et une chose est sûre: on n’aime plus Gonalons quand il est habité que quand il s’apprête à déménager.