Manchester City – OL (1-2) : choix et allégresse

Cornet

LES NOTES. Audacieux sur le papier, les choix de Bruno Genesio ont permis à l’OL de réaliser un exploit et d’arracher une victoire de prestige chez Manchester City. La première d’un club français sur la pelouse des Citizens.

Manchester City – Olympique Lyonnais 1-2

Buts : B. Silva (67e) pour Manchester City, Cornet (26e) et Fekir (43e) pour l’OL

Avertissements : Agüero (90e) à City ; Fekir (77e) et Traoré (90e+3) à l’OL

City : Ederson – Walker, Stones, Laporte, Delph – Fernandinho, Gundogan (Sané, 55e) – Silva (cap.), Bernardo, Sterling (Mahrez, 76e) – Jesus (Agüero, 63e). Entr. : Pep Guardiola.

OL : Lopes – Rafael (Dubois, 76e), Marcelo, Denayer, Mendy – Cornet, Diop, Ndombele, Aouar – Fekir (cap.) (Tousart, 79e) – Memphis. Entr. : Bruno Genesio.

Lopes 9 – Rafael 6, Marcelo 7, Denayer 8, Mendy 7 – Cornet 8, Ndombele 9, Diop 8, Aouar 8 – Fekir 9 – Memphis 7

 

La phase 1 du plan était claire dès l’annonce de la compo, avec ce 4-4-1-1 surprise : fermer la boutique du mieux possible, en particulier sur les côtés grâce au travail d’Aouar et Cornet. Les Lyonnais ont parfaitement su le faire, en particulier dans une première période où les Citizens n’étaient pas inspirés, manquaient de la percussion d’un Sané ou n’avaient pas encore usé l’OL (on vous laisse doser). Et même l’absence d’un pur milieu défensif comme Tousart, couillu esur le papier, a été un choix payant : le duo Diop-Ndombele a en effet fait bien mieux que de tenir le choc face à City malgré ses… 0 matchs cumulés en Ligue des Champions.

L’exploit se base aussi forcément sur des performances individuelles de très haut niveau, de toute l’équipe mais surtout des choix forts. Cornet, propulsé titulaire pour la première fois de la saison, a ainsi livré un match gigantesque dans le replacement. Sorti bouilli, il avait en première période ouvert le score d’une volée toute aussi surprenante que sa conduite de balle directement en six mètres quelques minutes plus tôt (à moins qu’aucune des deux actions ne soit surprenante puisqu’il faut toujours s’attendre à tout avec lui, on est un peu perdus). Un but bonifié par celui juste avant la pause de Fekir, dont on a longtemps cherché comment définir sa prestation de façon originale avant de se dire que « taille champion du monde » suffisait.

La deuxième période a forcément été plus compliquée, même si Memphis a eu à l’heure de jeu l’occasion de rendre le score encore plus invraisemblable (et de valider encore plus un autre choix du coach, même si son implication sur les deux buts et ses duels gagnés parlent en faveur du Néerlandais). Il aura donc fallu compter sur un choix un peu plus évident pour tenir l’exploit : Lopes, énorme sur ses changements d’appui et uniquement battu par son compatriote Bernardo Silva malgré une pelletée de tirs cadrés concédés et souvent bloqués. Reste maintenant à savoir si ce genre de matchs est reproductible contre des petites équipes. Premier élément de réponse dimanche soir.

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Hugo Hélin

(Photo UEFA)